Algérie

Les enseignants universitaires marchent à Tizi Ouzou



Les enseignants universitaires marchent à Tizi Ouzou
Ils étaient près de 400 enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou à répondre à l'appel du Cnes pour une marche ce mercredi matin. Rassemblés aux premières heures de la matinée devant la bibliothèque centrale du campus Hasnaoua, les enseignants ont entamé leur marche aux environs de 10h. Sillonnant les axes importants de la ville des Genêts, les marcheurs ont abouti à l'entrée du siège de la wilaya quelques dizaines de minutes plus tard où une délégation a été reçue par les représentants des pouvoirs publics. La marche d'hier mercredi est l'expression d'un malaise qui couve dans la corporation des enseignants de l'université de Tizi Ouzou. Pas seulement, car ces derniers comptent dans un proche avenir étendre leur mouvement aux autres universités du pays. Pour ce faire, les représentants des enseignants ont demandé la tenue d'un conseil national du Cnes en urgence pour le traitement des problèmes multiples, dans lesquels patauge l'Université algérienne et la mise en oeuvre d'un programme d'action d'envergure nationale. Hier donc, les enseignants ont annoncé une grève illimitée à l'horizon en déposant le préavis ainsi que la saisine de la tutelle. En fait, le mouvement de contestation des enseignants a été enclenché le 25 du mois en cours. Des sit-in et des journées de protestation avaient été organisés jusqu'à l'action d'hier. Dans une déclaration rendue publique, ces derniers énumèrent une série de problèmes qu'ils vivent au quotidien. Des contraintes d'ordre socioprofessionnelles tels que les salaires dérisoires calculés globalement à 47.000 DA et une grille de problèmes y afférents. Cependant, les enseignants qui ne comptent pas céder sur ce chapitre social, n'ignorent pas d'autres volets du malaise que vit l'Université algérienne. Ils réclament en priorité l'ouverture d'un débat sur la consécration de l'autonomie encadrée des facultés, ainsi que la réflexion sur la possibilité de soustraire les structures pédagogiques de la logique de la gestion des flux. Enfin, notons que les enseignants font état et avertissent des conséquences des tentatives de déstabilisation et d'intimidation à l'égard de certains enseignants exercées, selon leurs propos, de façon, sournoise par certains chefs de département, qu'ils ne citent cependant pas. Face à cette situation, les enseignants n'excluent pas la possibilité de la rétention des notes et le boycott des délibérations si la situation venait à l'exiger.




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