Les enseignants s'insurgent

Les conditions de travail des enseignants du lycée Abdellah-Morsli, l'unique établissement du secondaire, dont dispose la commune de Sidi Akacha au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, ne semblent pas être à la hauteur des missions pédagogiques qu'ils sont appelés à assumer."Les difficultés que nous affrontons en tant qu'enseignants dans ce lycée existent déjà depuis bien longtemps. Mais avec la crise sanitaire actuelle, celles-ci prennent des proportions inquiétantes, notamment depuis la rentrée scolaire", expliquent de nombreux enseignants qui observent périodiquement des arrêts de travail pour se faire entendre. Selon eux, le nombre important des élèves (avoisine les 1200) qui suivent leur scolarité dans ce lycée, ne permet ni aux professeurs de dispenser assez correctement leurs cours ni même aux élèves de les suivre normalement.
"La surcharge des classes et de l'amphithéâtre que connaît ce lycée reste à l'origine du non-respect des mesures barrières sanitaires dictées par les autorités compétentes afin d'éviter les contaminations à la Covid-19", affirment les protestataires, tout en se lamentant du volume horaire quotidien qui dépasse les normes. "Nous sommes là de 8h du matin jusqu'à 17h pour pouvoir accomplir notre devoir pédagogique au profit de l'ensemble des élèves, ce qui est inadmissible, mais aussi impossible. Nous sommes déjà tous usés et fatigués, voire même inaptes à continuer à travailler dans de telles conditions.
Pourtant, l'année scolaire vient tout juste de commencer", ajoutent-ils, tout en souhaitant que leurs doléances soient prises sérieusement en charge par les responsables compétents au niveau de la wilaya, car, estiment-ils, cette situation ne peut durer longtemps. De leur côté, des représentants d'un syndicat des enseignants ont regretté le mutisme des autorités concernées, pourtant maintes fois saisies sur ce sujet afin de trouver des solutions. Les services administratifs, eux, se sont inscrits aux abonnés absents malgré nos tentatives de les joindre pour avoir un éclairage sur la situation.
AHMED CHENAOUI