Algérie

Les enseignants refusent de lever le pied



Les enseignants refusent de lever le pied
La rencontre de mardi dernier entre le chef de cabinet du ministère de l'Education et les représentants des trois syndicats grévistes, n'aurait, pour ces derniers, « apporté rien de nouveau ni de concret ». Qualifiée de « non-évènement », la réunion n'empêchera pas la poursuite de la protestaion. « A moins d'une décision de nos responsables en début de semaine, le mouvement de grève est appelé à se poursuivre », nous dirons des représentants des trois syndicats à Oran. Cela serait, en tout cas, sans le Snapest. Quant à l'UNPEF et le Cnapest, « il y a lieu d'attendre ce qui sortira des conclaves de nos représentants à Alger pour envisager la suite à donner au mouvement de protestation ». Après les quatre jours de grève reconduite le 9 février, les représentants des trois syndicats à Oran sont unanimes à exprimer leur déception suite à la rencontre avec le ministère de l'Education nationale qui « n'a rien apporté de positif concernant les revendications et les engagements de les concrétiser notifiés sur P-V ». L'appel du ministère aux syndicats, grévistes et même non grévistes, et l'exigence de la présence des coordinateurs nationaux ont été la fausse note qui a fait polémique au début de cette réunion et qui a retardé de quelques heures sa tenue. Les syndicats grévistes ont estimé que seuls ceux observant un débrayage devaient être concernés et la présence de leurs représentants membres ne devait pas poser problème. Pour le représentant du Cnapest, « il n'est pas question de suspendre le mouvement de grève du moment qu'aucun point n'a été satisfait lors de cette réunion. La grève est donc appelée à continuer puisque la réunion avec le chef de cabinet du ministre n'a été qu'une tentative de la part du ministère pour faire diversion et montrer que les portes du dialogue sont ouvertes ». Pour sa part, le premier responsable du Cnapest a déjà annoncé, mardi dernier, qu'« il ne reste qu'une seule solution pour aboutir au dénouement de la situation. Il faut mener des négociations sérieuses avec évidemment l'intervention du Premier ministre si l'on veut sauvegarder l'intérêt des élèves ». Le Snapest a, à son tour, exprimé son insatisfaction. Parmi les 11 points abordés par le ministère, aucun n'a concerné ce syndicat. « Nous n'avons eu aucune réponse concernant la prime de zone, les promotions aux postes administratifs. Il a été décidé la prolongation de la phase transitoire jusqu'à 2017. C'est ce qui reste flou pour nous », a expliqué le coordinateur régional, M. Aous. Interrogé si la grève est suspendue ou pas, le même responsable a souligné que les résultats de cette réunion seront soumis à la base pour étude. Il y aura une réunion entre le bureau national et les coordinateurs de wilaya, ensuite les AG des conseils de wilaya mardi prochain. Le bureau national se réunira la fin de la semaine prochaine pour décider si la grève sera maintenue. L'UNPEF, pour sa part, poursuit pour la quatrième semaine la grève, nous a confirmé le représentant du syndicat à Oran. A relever qu'à Oran, la participation à la grève reste mitigée. Suivant les degrés de motivation et de sensibilisation des syndicalistes, les taux observés ne sont pas identiques d'un quartier à un autre. Les lycéens de terminale, quant à eux, continuent leur débrayage épisodique pour exiger le seuil et la présentation des questions au bac aux élèves à partir de... mars. On aura tout vu.




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