Algérie

Les enseignants persistent et signent


Après deux semaines de grève, les enseignants de la wilaya d'Oran continuent à hausser, de jour en jour, le ton tout en ne comptant pas rester sur leurs marques en faisant valoir leurs revendications qu'ils ont entérinées. Soutenus, cette fois-ci, par au moins14 syndicats, les grévistes, entamant la troisième semaine de leur mouvement, font état de six revendications principales à satisfaire immédiatement par le département de Mohamed Ouadjaout.
Il s'agit essentiellement des revendications socioprofessionnelles comme l'augmentation des salaires, l'intégration de l'ensemble des enseignants et les employés de l'éducation ayant exercé à titre de contractuels. Dans le communiqué qu'ils ont rendu public jeudi, ils ont plaidé pour la révision effective du système d'indemnités et des primes, la remise en place inconditionnelle de la retraite proportionnelle tout en considérant que l'enseignement constitue un métier pénible, et plaident pour la révision de ce qu'ils qualifient de «défaillances du statut» de l'enseignant, appelant à la révision du système d'éducation et la réforme du système pédagogique.
Ce mouvement a commencé lorsque plusieurs enseignants ont lancé un mouvement de protestation, suite à la non-perception de leurs salaires. Cette dernière revendication n'est pas la seule condition pour la reprise des cours puisque les contestataires ont soulevé d'autres points qui leur semblent très importants pour un secteur aussi sensible, comme la revalorisation du point indiciaire, la revalorisation salariale pour un meilleur pouvoir d'achat, la révision du programme scolaire, l'intégration des contractuels... Un mouvement qui a démarré à Oran en raison d'un retard de versement de salaires. Mises en avant par les contestataires, d'autres revendications concernent pratiquement l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des employés du secteur, synonymes pour eux d'une meilleure considération. «Les enseignants exigent des garanties», estimant que «les problèmes posés étaient récurrents dans le passé», a indiqué un enseignant, précisant que «le mécontentement ne concerne pas que les enseignants», avant de rappeler que «le mouvement est né en dehors du cadre syndical». Exaspérés par les conditions socioprofessionnelles qu'ils jugent lamentables, les enseignants des trois paliers, en grève depuis plus de deux semaines, comptent radicaliser leur mouvement en passant vers une grève illimitée. Cette action, intervient dans un contexte de polémique provoquée par les dernières déclarations du ministre Mohamed Ouadjaout sur la déperdition scolaire.
Le mouvement de protestation lancé dans la capitale de l'Ouest prend donc des proportions inquiétantes. Nombreux sont les établissements scolaires qui ont été totalement paralysés. La contagion a gagné plusieurs régions du pays.
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