Algérie

Les enseignants partent à la «pêche» et les élèves en congé forcé



Les enseignants partent à la «pêche» et les élèves en congé forcé
Kamel AmgharLa quasi-majorité des lycées de la wilaya de Béjaïa sont en grève pour la deuxième journée consécutive à l'appel du Cnapeste (Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi). Le taux de suivi du débrayage serait de l'ordre de 90%, selon les représentants de la protestation. Tôt, à leur descente des bus de ramassage scolaire, les lycéens ont immédiatement rebroussé chemin. Hier, à la mi-journée, tous les établissements étaient fermés. Des agents de sécurité, esseulés, surveillaient les entrées des établissements abandonnés. Un calme pesant règne partout. Seules les allées et venues du personnel administratif donnent un semblant de vie aux lieux. Ici, les grévistes ne plantent pas de piquet. Une fois leur signature apposée sur la feuille d'émargement pour les besoins de la paie, les «professeurs» vont vaquer à d'autres occupations. Du temps béni pour donner des cours de soutien, effectuer des travaux domestiques ou tout simplement «naviguer» ailleurs. Les élèves, complètement déboussolés par cette interruption inattendue, courent les rues ou discutent en groupe à proximité des habitations. C'est l'oisiveté. Les contestataires conditionnent la reprise des cours par la concrétisation d'un contrat conclu avec le ministère de tutelle au mois d'octobre dernier, à l'issue d'un débrayage antérieur. Ce dernier annonce que l'accord en question a été mis en ?uvre et appelle les grévistes à reprendre le service pour ne pas pénaliser les élèves. Un dialogue de sourds auquel on ne comprend pas grand-chose faute de disposer des termes exacts du mémorandum d'entente en question. Inquiets et impuissants, les parents d'élèves renvoient dos-à-dos les deux parties et exigent une solution urgente au conflit afin de ne pas compromettre l'exercice scolaire. En attendant cette solution tant souhaitée, les élèves perdent un temps précieux et les grévistes se refusent, d'ores et déjà, de faire plus tard l'effort de rattrapage nécessaire. A l'initiative de l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), les cycles primaire et moyen sont également secoués par un autre mouvement de grève de moindre ampleur, certes, mais aussi négatif pour le bon déroulement de l'année scolaire. Quoi dire de plus ' C'est le statu quo.K. A.




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