Algérie

Les enseignants menacent



Les enseignants menacent
Le collectif des enseignants de l'université Kasdi Merbah de Ouargla, affiliés au Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), a rendu public, hier, un communiqué d'assemblée générale dressant un tableau peu reluisant sur l'ambiance prévalant au sein de cet établissement universitaire.Le communiqué souligne en premier la nécessité de promouvoir les conditions d'exercice de la mission d'enseignement supérieur et l'instauration au plus vite de nouvelles règles du dialogue entre l'administration et le corps des enseignants afin de donner à ces derniers «toutes les chances de participer activement à la promotion de l'université».Cette première revendication découle du constat déplorant les «faibles résultats des assises qui ont regroupé l'administration de l'université et le partenaire social». Le Cnes affirme pour sa part que l'administration n'a pas honoré ses engagements consignés sur des procès-verbaux de réunion signés par les deux parties. Il s'avère ainsi qu'il existe une crise de logement au sein de l'université de Ouargla.Des enseignants sans toit...Le Cnes avance le chiffre de 600 enseignants souffrant d'instabilité vu le retard accusé dans la réalisation des projets programmés et l'absence d'alternatives. Outre le logement, d'autres conditions matérielles entravent la bonne marche de l'établissement, relèvent les enseignants, qui réclament, au comble de l'ironie, des bureaux, des microphones, des data shows et? des tableaux modernes !... Et sans tableauVient ensuite l'inévitable volet financier comportant, lui aussi, une requête pour la régularisation des différentes indemnités, y compris les arriérés de la prime de rendement. Dans le même ordre d'idées, mais dans une case soulignant la gravité de la situation, les enseignants exigent l'ouverture d'une enquête administrative concernant la gestion de la commission des ?uvres sociales dont l'opacité des agissements et le refus de rendre publics les rapports financiers et moraux annuels laissent penser que des choses sont à cacher.C'est dans ce sens que le Cnes interpelle l'administration de l'université pour mettre fin aux différents dépassements entravant la bonne marche du travail et favorisant un climat de suspicion et de manque de confiance qui empoisonne le climat au sein d'une université émergente qui tend à un positionnement national, ajoutent-ils.Cet appel au dialogue, qui se voudrait un SOS, n'a pas empêché les enseignants de brandir la menace de la grève tant redoutée. Ainsi après plusieurs mouvements de protestation dus à la colère estudiantine, notamment concernant la gestion du dossier des concours d'accès au mastère, c'est au tour des profs de faire leur grève. Ils annoncent un sit-in de protestation pour le 9 décembre devant le rectorat et n'excluent guère de monter au créneau en instaurant une protestation généralisée au sein de l'université.




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