Algérie

Les enseignants maintiennent leur grève et l'Intersyndicale se réunira demain


Il n'y aura toujours pas de cours dimanche prochain. Pas de reprise de travail pour les enseignants, grévistes depuis le 30 janvier dernier, ou depuis des mois pour certains.«Le Cnapeste maintient sa grève», déclarait hier Messoud Boudiba, le chargé de communication. Un statu quo, puisque le ministère n'entreprend aucune autre médiation ni démarche. Un «entêtement» des deux parts. Le ministère de l'Education nationale dit, en revanche, ne pas être dans l'impasse. «Nous pouvons éviter cette impasse et il y a maintes solutions à cette crise», affirme Boudiba. «Un black-out et un blocage», se désole le Cnapeste. Il n'y a toujours pas de séances de dialogue entre les deux parties, encore moins de médiation.
Aucune médiation n'a réussi à réunir les deux parties autour de la table des négociations. Le ministère exige la suspension de la grève pour dialoguer, ce que le syndicat refuse. Demain, ce n'est pas le Cnapeste qui tiendra son assemblée générale extraordinaire, comme annoncé par certaines parties, mais c'est l'Intersyndicale des syndicats autonomes.
«Une démarche de déstabilisation et des rumeurs pour semer le doute dans le rang des enseignants», explique encore le syndicaliste, qui précise que la réunion de demain concerne l'Intersyndicale qui a observé une journée de protestation le 14 février. A l'ordre du jour : évaluer cette action, mais surtout tracer les nouvelles perspectives. Une nouvelle grève de l'Intersyndicale ' Eventuellement oui. Entre-temps, les enseignants maintiendront le mot d'ordre en dépit des mises en demeure reçues.
Des décisions de radiation sont déjà signées, notamment par la direction de l'éducation de Blida. La ministre qui avance le nombre de 19 000 enseignants qui seront radiés si? Le Cnapest évoque 60 000 grévistes. Le gouvernement qui, pour le moment, maintient son silence, fait néanmoins son bilan : les coûts économiques. Statistiquement, 117 000 journées n'ont pas été travaillées durant l'année 2017, a annoncé hier Rabah Mekhazni, directeur des relations de travail au ministère du Travail et de la Sécurité sociale, sur les ondes de la radio.
Juste un aperçu sur l'ampleur des arrêts de travail. Il parle d'un coût humain et économique qui dépasse les résultats positifs du conflit lui-même. «C'est pour cela que les organisations syndicales doivent comprendre, notamment le Cnapeste, qu'elles ont une responsabilité et que tout conflit doit obligatoirement déboucher sur le dialogue», appelle le même responsable.
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