Algérie

Les enseignants grévistes seront licenciés


La ministre de l'Education nationale n'y est pas allée de main morte pour s'en prendre au Cnapeste, accusant ses représentants de pratiquer "le mensonge" et de "tenter de tromper l'opinion publique".La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a annoncé, hier, le lancement de la procédure de licenciement des enseignants grévistes ayant refusé de regagner leurs postes de travail après la décision de justice, et de leur remplacement par les enseignants en liste d'attente sur la plateforme numérique du ministère, en sus de mesures d'urgence pour assurer la scolarité des élèves. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, la ministre qui a balayé d'un revers de la main toute menace d'année blanche, a fait état des mesures prises par son département pour assurer la scolarité des élèves, en citant l'appel fait aux suppléants, le rappel des enseignants à la retraite et la mobilisation des inspecteurs de la pédagogie, et même des directeurs d'établissement pour rattraper les quatre semaines de cours perdus, lors des prochaines vacances scolaires.
"Nous sommes mobilisés au niveau central, particulièrement l'inspection générale de la pédagogie et les structures d'inspection locales, et nous allons demander aux inspecteurs d'entrer en classe pour enseigner les élèves", a-t-elle affirmé en substance, avant de rappeler que ces mesures ne concernent que les deux wilayas susmentionnées, à l'exception des autres wilayas où "la régulation des programmes" se déroule normalement. La ministre, qui n'y est pourtant pas allée de main morte pour discréditer la grève du Cnapeste en accusant ses représentants de pratiquer "le mensonge" et de "tenter de tromper l'opinion publique", mais aussi de remonter les élèves contre les enseignants vacataires, a, toutefois, indiqué que les portes du dialogue sont ouvertes dans toutes les Directions d'éducation des wilayas et au niveau du ministère depuis 2014. D'un ton catégorique, Mme Benghabrit, qui a été l'invitée du Forum de la radio, a réitéré que la grève illimitée initiée par ce syndicat depuis le 30 janvier est illégale, en rappelant que le syndicat n'est pas signataire de la Charte d'éthique du secteur de l'éducation paraphée en novembre 2015. Elle s'est aussi insurgée contre les demandes calquées sur le modèle de "dégage" que certaines syndicats veulent appliquer à certains chefs de service, en affirmant qu'il n'était pas dans leurs prérogatives de le faire. En reconnaissant que la grève était un droit constitutionnel pour tous les syndicats, elle a toutefois épinglé le Cnapeste de tenter d'exploiter le droit de grève à d'autres fins, ajoutant que le discours sur les entraves à l'activité syndicale adopté par les syndicats comme prétexte à la grève des 14 et 20 février n'a aucun sens en raison des facilités offertes par le ministère et l'administration. Durant l'année scolaire 2017-2018, il a été mis en place une commission mobile d'identification et de résolution des problèmes de gestion, qui a été dépêchée dans les wilayas de Béjaïa et de Blida, a-t-elle rappelé, en précisant que les problèmes socioprofessionnels de son secteur ont été résolus et ne restent que les questions posées sur le plan local, notamment dans certaines wilayas où le responsable de chaque service est affilié à un syndicat, ce qui était à l'origine de divers problèmes. La ministre de l'Education a, par ailleurs, exclu le remboursement des journées défalquées du salaire des protestataires, en rappelant qu'"il est admis et reconnu que le salaire doit correspondre à un travail effectué".
A. R.
[email protected]
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)