Ces enseignants ont décidé d'entamer une grève illimitée pour protester contre les conditions "déplorables" dans lesquelles ils exercent et le manque d'encadrement.Les enseignants du lycée Houari-Boumediene de Bouira sont une nouvelle fois montés au créneau, hier, afin de dénoncer "l'anarchie" qui règne au sein de leur établissement et surtout "les fausses promesses" du directeur de l'éducation de Bouira. Ces enseignants ont donc décidé d'entamer une grève illimitée pour protester contre les conditions "déplorables" dans lesquelles ils exercent et le manque d'encadrement. "Nous nous sommes suffisamment tus, mais là, il nous est impossible de nous taire devant la gravité de la situation", affirmera un enseignant gréviste. Selon lui, les élèves sont "livrés à eux-mêmes" et ne bénéficient d'aucun encadrement ou de suivi. "Les manuels scolaires ne sont toujours pas disponibles, l'administration est quasiment absente et nous sommes contraints de faire office de censeur et d'économe", indiquera une enseignante de mathématique.Pour d'autres professeurs, la direction de l'éducation de Bouira est "la seule responsable" de cette situation, car elle n'aurait pas pris les devants afin d'éviter un tel blocage. "Nous entendons dire que nos élèves sont pris en otages ; oui, c'est le cas mais ce n'est pas notre faute ! Ils sont victimes d'une gestion approximative de l'académie", affirment-ils.Pour les parents d'élèves scolarisés au sein de ce lycée et qui soutiennent l'action des enseignants, la situation est "intenable" et pourrait selon eux dégénérer d'un instant à l'autre. "Il n'y a personne pour distribuer les manuels scolaires et la prime de 3 000 DA. La surveillante générale est dépassée (...) ce lycée est abandonné", s'alarmera un parent d'élève. Ces enseignants indiquent clairement que le directeur de l'académie de Bouira "s'est joué d'eux", en prenant des engagements, lesquels, selon les protestataires, n'ont jamais été tenus. "Le 24 septembre, lors d'une réunion interne, le DE nous a fait une série de promesses et nous a assurés que les carences relevées allaient être résolues (...) : nous sommes quasiment à la fin du premier trimestre et rien n'a été fait", s'indignent certains enseignants rencontrés. Pour sa part, l'association des parents d'élèves du lycée Houari-Boumediene, interpelle une énième fois les responsables de la direction de l'éducation sur "la gravité de la situation" et exhorte la direction de l'éducation de Bouira à agir "en urgence" pour mettre un terme à l'anarchie qui prévaut dans ce lycée.R. B.
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Posté Le : 10/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ramdane Bourahla
Source : www.liberte-algerie.com