Algérie

Les enseignants en «surnombre» protestent



La prochaine rentrée scolaire s'annonce chaude à Oran. Une centaine d'enseignants du cycle secondaire, sortis en surnombre cette année, menacent d'entamer un débrayage illimité dès la prochaine rentrée, pour protester contre leur affectation dans des établissements secondaires situés dans les périphéries comme à Chahid Mahmoud (ex-douar Boudjemâa), Arzew, Bir El-Djir et Béthioua. Hier matin, les représentants des concernés, au nombre d'une trentaine, ont tenu un rassemblement à l'intérieur de l'académie pour exiger du directeur de l'Education de revoir cette décision qualifiée d'injuste par les contestataires. «Cela est vraiment inconcevable que 116 enseignants du secondaire sortent en surnombre en une seule année. Dans le seul lycée des frères Meftahi (ex-El Hayat), 12 enseignants sont sortis en surnombre sur un total de 40», s'insurgent les contestataires. Et d'enchaîner: «cette mesure a été décidée par la direction de l'Education au détriment de la réforme scolaire prônée par Benbouzid».  Un autre enseignant explique: «le ministère de l'Education parle de réduire le nombre d'élèves par classe à 25, mais en réalité l'académie a programmé des classes de 35 à 40 élèves, ce qui a créé le surnombre des enseignants. Ils avaient besoin de ce surnombre pour nous affecter dans les nouveaux établissements secondaires qui vont ouvrir durant la prochaine rentrée surtout que le plan de gestion du personnel a été rejeté cette semaine par l'inspection de la fonction publique». Les concernés ont vivement contesté cette gestion. Selon des sources concordantes, l'IFP de la wilaya d'Oran aurait relevé des «irrégularités» après l'examen du plan de gestion du personnel du secteur. Des délégués du SNAPEST présents lors de ce rassemblement ont regretté le rejet du plan de gestion du personnel, une mesure qui risque d'avoir des conséquences. Première répercussion et pas des moindres, les concours de recrutement du personnel enseignant et des travailleurs seront reportés à novembre ou peut-être à janvier si rien n'est fait entre-temps pour régler cette situation d'ici la rentrée des classes.


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