Algérie

Les enseignants du primaire menacent de radicaliser leur mouvement



Les enseignants du cycle primaire ont réitéré, hier, lors d'un sit-in organisé devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à Alger, leur détermination à aller au bout de leur mouvement de contestation, exprimé leur attachement à leurs revendications, tout en renouvelant leur appel à la tutelle pour rouvrir les canaux du dialogue avec eux. Lors de ce rassemblement national, les enseignants venus de différentes wilayas ont dénoncé "le silence de la tutelle" vis-à-vis de leurs doléances, en rappelant que cette situation est à l'origine de la décision de la radicalisation de leur mouvement, enclenché le 6 octobre dernier, à travers la décision de faire l'impasse sur les examens du 1er trimestre. Un boycott dont le suivi est jugé "très important" puisqu'il se situe à "un taux qui dépasse 50% dans la majorité des wilayas du pays", selon Bachir Kiouas, le coordinateur d'Alger-Ouest. "La Coordination nationale des enseignants du primaire, en contact avec tous les enseignants grévistes à l'échelle nationale, a pris la décision de radicaliser le mouvement et de faire l'impasse sur les examens du 1er trimestre", a-t-il rappelé, avant de souligner "l'adhésion massive, non seulement des enseignants qui étaient hésitants, mais aussi des parents d'élèves". C'est dans cette situation de blocage que le coordinateur d'Alger-Ouest a fait état de contacts informels avec la tutelle. Il s'agit, selon lui, d'"une tentative de médiation du directeur de l'éducation d'Alger-Est, mais qui n'est pas confirmée", en expliquant que "la tutelle exprime sa volonté d'ouvrir le dialogue, mais sans vouloir résoudre les doléances des enseignants en posant la condition de l'arrêt du mouvement de grève comme préalable au retour aux négociations". Les enseignants grévistes ont décidé de "laisser la porte ouverte à la négociation, même s'il n'y a pas de prise en charge réelle des revendications ou de sérieuses décisions du ministère de l'Education".
A. R.


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