Algérie

Les enseignants du primaire en grève ce mercredi



La Coordination nationale des enseignants du primaire renoue avec la contestation. Les représentants de ce collectif lancent un avis de grève nationale pour mercredi prochain, dans l'espoir de remettre au goût du jour une série de revendications socioprofessionnelles. Ils jugent que la tutelle n'a jamais pris en considération les réelles revendications des enseignants du cycle primaire qui demeurent la catégorie d'enseignants la plus lésée du secteur.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le collectif des enseignants a appelé ce corps à se mobiliser massivement, mercredi prochain. Les membres de cette organisation comptent également observer, lors de cette journée, des sit-in devant les différentes directions de l'éducation des wilayas. «Le but de cette action est de remettre sur le tapis les revendications des enseignants du primaire », a indiqué l'un des adhérents de la Coordination. Il précise qu'aucune des doléances portées par le personnel enseignant depuis 2019 n'a eu « ne serait-ce qu'une réponse symbolique ».
Ce dernier estime qu'après avoir mis de côté leurs réclamations en raison d'un contexte sanitaire qui ne s'y prêtait guère, « les enseignants du primaire relanceront les autorités dans l'espoir de se faire entendre».
Enumérant les points contenus dans la liste de leurs exigences, il citera : «La modification du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire, au même grade de base.»
Autre revendication primordiale que réitère le collectif, celle de «l'application immédiate du décret présidentiel 266-14, avec effet rétroactif depuis sa promulgation en 2014, et la création de nouveaux grades d'enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l'éducation physique».
D'après notre interlocuteur, la Coordination reproche au chef de l'Etat de « ne pas avoir tenu ses promesses portant sur la satisfaction des requêtes de l'ensemble des enseignants du primaire ».
La Coordination prévient que si la tutelle continue de faire la sourde oreille ; «de nouvelle actions de ce type se tiendront probablement de façon plus régulière». Les contestataires promettent de maintenir la pression jusqu'à ce qu'ils aient gain de cause. Des réunions sont d'ailleurs prévues dans certaines structures scolaires, dans le but de débattre et de décider du sort de ce mouvement si les choses ne bougent pas, relèvent encore les porte-paroles du collectif.
Les revendications de la Coordination nationale des enseignants du primaire remontent au mois d'octobre 2019. Date qui a vu la naissance de ce mouvement qui a organisé, de manière tout à fait inopinée, des grèves cycliques qui avaient mobilisé des dizaines d'enseignants du primaire à l'échelle nationale. Les frondeurs étaient particulièrement actifs dans la capitale.
Plusieurs marches et rassemblements étaient observés à Alger. Mais au bout d'un moment, la force fédératrice de ce collectif commençait à s'essouffler. Plusieurs membres s'étaient retirés après avoir constaté que les représentants de la Coordination avaient été «corrompus», expliqueront des anciens adhérents. «Malheureusement, ils ont changé d'orientation après avoir satisfait leurs propres intérêts, au détriment des autres membres de cette organisation», regrettent-ils.
Cette entité réclame également «une révision à la hausse des salaires, un changement dans les programmes, la séparation entre l'école primaire et les collectivités locales, ainsi que l'attribution des retraites anticipées sans un préalable de l'âge».
M. Z.


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