Algérie

Les enseignants des trois facultés en colère



Le torchon brûle entre les enseignants des trois facultés du campus de Targa Ouzemmour, l'administration rectorale et les doyens. Le dialogue semble rompu, en témoigne la série d'actions de rue entamée hier par un sit-in des professeurs devant le département de technologie.Pourquoi tenir un sit-in un samedi ' Les enseignants, rencontrés sur place, répondent : "Parce que l'administration décide d'organiser de manière unilatérale un examen de physique sans informer ni associer les enseignants alors que cela ne relève pas de ses prérogatives. Ce que nous avons dénoncé depuis plusieurs jours. L'administration outrepasse ses prérogatives pour des motifs obscurs."
Plus grave, poursuit-on, "ce sont les vice-recteurs, les doyens des trois facultés, assistés par leurs vice-doyens, du chef département de la faculté de technologie et des responsables des matières, qui sont en train d'organiser cet examen".
Les professeurs de technologie, rejoints par leurs collègues des deux autres facultés, ont donc tenu, hier, un sit-in devant le département de technologie. L'action sera suivie, aujourd'hui et demain, de deux sit-in devant respectivement la faculté des sciences de la nature et de la vie et la faculté des sciences exactes.
Et, mercredi prochain, "nous organiserons notre sit-in devant le siège de la wilaya puisque nous estimons qu'il n'y a pas de volonté de la part de l'administration rectorale de trouver une solution et d'aplanir ce différend qui empoisonne la vie des étudiants, des enseignants et des chefs de département, qui ne peuvent objectivement se couper de leurs collègues".
"Je pense qu'ils sont en train de pousser les enseignants à bout en organisant cet examen alors que nous n'avons cessé depuis des semaines de tirer la sonnette d'alarme. Je ne sais pas à quoi ils jouent. C'est anti-pédagogique", nous a confié le délégué de la faculté de technologie, Omar Bensaad.
Ses collègues des autres facultés sont du même avis et espèrent qu'après les actions programmées au niveau du campus et devant le siège de la wilaya, les autorités locales se pencheront enfin sur ce problème qui doit concerner toute la communauté universitaire et pas seulement les facultés de Targa Ouzemmour.
Ils espèrent en outre "mettre fin à cette politique du fait accompli" tout en regrettant "la prise en otage de l'acte pédagogique par une administration", qui fait, selon eux, "dans le déni de ses propres lois".
Un enseignant de la faculté des sciences exactes explique qu'en agissant ainsi, l'administration ne fait que se substituer aux enseignants.
Les manifestants ont expliqué en outre que le rectorat a imposé des "plans d'occupation" à la place du "plan de développement 2010-2014". Lequel plan a été validé, insiste-t-on, par plusieurs institutions du pays : divers ministères, le conseil d'administration de l'université, etc.
Nous avons essayé de prendre attache avec le rectorat pour le faire réagir par rapport à ce mouvement de protestation des enseignants, sans succès.

M. OUYOUGOUTE


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