Algérie

Les enseignants dénoncent «un discours trompeur» Bejaia : les autres articles


Les enseignants dénoncent «un discours trompeur»                                    Bejaia : les autres articles
Sous le titre interpellateur «Halte à la destruction de notre université», le collectif des enseignants de l'université Abderahmane Mira de Béjaïa vient de signer une déclaration dont le contenu ne partage rien du satisfecit et de l'optimisme béat du recteur.
Mieux, elle est sans détours :«la réhabilitation des bonnes règles de gestion souhaitée par la famille universitaire passe par le départ du premier responsable qui n'a d'autres horizons à nous offrir que des discours trompeurs et une gestion clanique ('). Nous continuerons le combat pour la gestion démocratique de l'université et la mise en place du principe de l'élection aux postes de responsabilités».
La déclaration fait état d'une nouvelle année universitaire qui débute avec le passif de la précédente, soit avec «une tentative de parachèvement de l'année écoulée».
Une année 2010 qui a été marquée, rappelle le collectif, par un mouvement estudiantin «sans précédent» et par une gestion que les enseignants jugent «autocratique et personnelle». Et ils en donnent leurs preuves : «l'agression des enseignants, aussi bien sur le plan moral que physique, des intimidations envers le corps ATS, le blocage des 'uvres sociales, l'affichage d'une note de service dégradante pour l'université, non payement à temps des salaires».
Pour le collectif, la présente rentrée universitaire n'est pas moins détestable. Elle «s'annonce encore plus dommageable» prévient-il en s'interrogeant, à propos de la décision de fermeture de certaines filières, de laquelle ils se démarquent, «si cela est dicté par un manque d'encadrement, de places pédagogiques ou autres motifs, pourquoi donc ouvrir, durant la même année, des filières nouvelles sachant qu'en terme d'encadrement, elles nécessiteront plus d'efforts et, pour le moins, plus de postes budgétaires '». Ceci est intervenu alors que le département de sociologie, dont la filière vient d'être gelée, a été érigé en faculté en février dernier.
Pour le collectif, il n'y a aucun doute, la fermeture de ces filières «a été décidée de manière unilatérale par le recteur» dont il juge l'argument du manque de places pédagogiques «discutable». Aussi, il alerte sur l'avenir des inscrits à la nouvelle filière des Sciences infirmières en raison que celle-ci «n'est même pas reconnue par le dernier statut des paramédicaux du 20 Mars 2011 (Art 45 alinéa 1)». Autre source de mécontentement : le récent déménagement contesté de la faculté des Lettres et des Langues, une faculté nomade puisqu'elle n'en est pas à son premier déplacement, vers de nouveaux locaux «inadaptés».
En énumérant ces faits, le collectif qui se désole que, présentement, «même les salles d'examen (de rattrapages) n'ont pas été nettoyées», vient à conclure que «cette gestion doit cesser et elle cessera !» promettant de reprendre, pour cela, le chemin de la protestation.
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