Algérie

Les enseignants de l'université Alger III saisissent Tahar Hadjar



Les enseignants de l'université Alger III saisissent Tahar Hadjar
"Nous avons fait un piquet de grève de 9h à 14h30. Il n'y a pas eu de cours."Epreuve réussie : la grève à laquelle a appelé l'assemblée générale des enseignants de la faculté des sciences politiques et des relations internationales de l'université Alger III a été largement suivie, a-t-on appris auprès du coordonateur de la section du Cnes, Mohamed Rezig. Entamée hier, la grève devrait durer jusqu'à mercredi avec une éventuelle reconduction au cas où la direction de l'université ne viendrait pas à répondre à leurs doléances dont l'ouverture d'une enquête pour "déterminer et punir" les commanditaires et les exécutants de l'agression dont ont été victimes certains enseignants jeudi dernier au sein de l'enceinte de l'université, selon les enseignants réunis en assemblée générale, dimanche dernier. "Nous avons fait un piquet de grève de 9h à 14h30. Il n'y a pas eu de cours", a expliqué Mohamed Rezig. Il a précisé que les enseignants ont également tenu une autre assemblée générale. "Le débat se poursuit car nous sommes toujours choqués par ce qui s'est passé jeudi dernier", a-t-il dit. Parallèlement, une requête consignant l'essentiel des doléances des enseignants a été déposée auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, selon la même source. Reste que la direction de l'université, pointée du doigt par ces enseignants et tenue pour responsable des incidents de jeudi dernier, n'entend pas se laisser démonter.Selon le journal El Bilad, les services de la direction de l'université ont décidé de traduire devant le conseil de discipline une vingtaine d'enseignants.Citant le recteur de l'université, leDr Cheriet, El Bilad soutient qu'il les accuse de "tentative d'exploitation de l'université pour semer la zizanie dans ce contexte sensible alors que le pays s'apprête à organiser des élections". "Leur attitude (les enseignants, ndlr) n'est pas innocente. Les services de la direction vont utiliser tous les moyens légaux pour empêcher que l'université soit entraînée dans l'anarchie (...) Le Mesrs prendra les mesures nécessaire pour arrêter les dépassements (...)", d'après la même source. Interrogé, Mohamed Rezig s'est étonné de la teneur de ces propos, considérant "qu'ils sont infondés", dans la mesure où "aucun enseignant n'est pour l'heure visé par une sanction". Mieux, à se fier à ses propos, le recteur serait disposé à engager le dialogue. "On a été informés qu'il était disposé à échanger avec nous. Nous lui avons répondu qu'il est le bienvenu à l'assemblée générale qui se tiendra jeudi. Il aura à exposer son point de vue, et nous exposerons le nôtre", soutient Rezig.Quant aux insinuations selon lesquelles ils se livrent à la politique comme les accusent leurs détracteurs, Mohamed Rezig est formel : "Faire de la politique n'est pas ? haram' (illicite). Nous sommes des personnes respectables, des autorités scientifiques et morales. J'ai le droit d'exprimer mon point de vue. Quand vous empêchez les enseignants d'exercer un droit syndical, ce n'est pas de la politique, ça '"K. K.


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