Algérie

Les enseignants contractuels tabassés



Les enseignants contractuels ont été sévèrement tabassés, hier, par les éléments des forces de l'ordre. Selon Hasna Abderezak, enseignante de mathématiques et membre du bureau national des enseignants contractuels, cette intervention musclée des forces de l'ordre a provoqué une panique indescriptible au sein des enseignants contractuels, qui ne comprenaient pas ce qui se passait autour d'eux. Selon cette enseignante, les forces de l'ordre n'ont pas fait dans la dentelle ; ils se sont immédiatement mis à  tabasser et réprimer les enseignants contractuels sans aucun avertissement. «Les forces de l'ordre nous ont tabassés sans nous avoir adressé la parole. Ils sont directement passés à  l'acte sans nous prévenir ou nous sommer d'évacuer les lieux, comme si nous étions des voyous ou des insurgés en situation d'émeute», a-t-elle dénoncé. Le président du bureau national des enseignants contractuels, Mohamed Kaâbache, ainsi que Elbbal Djamila ont été évacués en urgence vers le CHU Mustapha, après avoir reçu de violents coups de matraque, a assuré la même source. Même si leurs jours ne sont pas en danger, ils souffrent néanmoins de traumatismes. Pourtant, mardi, le directeur des ressources humaines auprès du ministère de l'Education nationale, M. Boukhetta, avait demandé, selon Hassna Abderrazak, aux enseignants contractuels d'évacuer les lieux et de rentrer chez eux, arguant qu'il y avait du nouveau pour eux. Il leur a indiqué qu'ils trouveraient des réponses positives à  leur problème au niveau de leurs académies respectives, le lendemain. Grande détermination Mais à  leur grand étonnement, au niveau des différentes académies, rien de concret n'est venu soulager leur longue attente. «Quand nous nous sommes rendus compte que sa promesse était, encore fois, de la poudre au yeux, nous sommes revenus à  notre lieu de protestation pour clamer notre colère et affirmer notre détermination et notre volonté de continuer le combat jusqu'au bout», a-t-elle asséné. «Comme c'était la journée de réception à  l'annexe du ministère de l'Education nationale, nous avons formulé une demande pour rencontrer M. Boukhetta et avoir des éclaircissements sur notre situation. Les policiers, qui étaient en faction devant l'annexe, nous ont demandé de désigner des délégués à  cet effet. Mais quelle fut notre surprise de voir débarquer sur les lieux les forces de l'ordre qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour nous molester et nous réprimer», a-t-elle encore tonné. En mouvement de protestation depuis plusieurs jours devant le siège de l'annexe du ministère de l'Education nationale, au Ruisseau, les enseignants contractuels réclament leur intégration conformément aux instructions du chef de l'Etat, qui énoncent l'intégration de tous les enseignants contractuels qui travaillaient jusqu'au 28 mars 2011 aux postes vacants. Mais à  l'heure où nous mettons sous presse, c'est le bâton qui leur est servi.


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