Les enseignants contractuels réclament leur régularisation

La situation professionnelle dans laquelle se trouvent les enseignants contractuels chargés d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes qui exercent dans la wilaya de Chlef est de plus en plus inquiétante. Au nombre de 540, ces enseignants viennent de tirer la sonnette d'alarme auprès des autorités supérieures du pays en qualifiant leur situation de "catastrophique". Ils demandent la régularisation définitive de ce qu'ils considèrent comme une négligence.Selon eux, non seulement les problèmes auxquels ils sont toujours confrontés ne sont pas pris en charge par leurs responsables hiérarchiques, mais ils s'accumulent et se compliquent au fil des années. "Toutes nos démarches auprès des autorités compétentes pour solutionner nos problèmes n'ont pas abouti à ce jour.
À commencer par le salaire de misère (18 000 DA par mois) que nous touchons normalement 2 fois par an et qui connaît à chaque fois de sérieuses perturbations puisque jamais versé dans les délais. C'est pourquoi, nous réclamons aujourd'hui, le versement des arrières de nos salaires. Aussi, nous demandons de bénéficier du statut de permanent, car plusieurs d'entre nous travaillent depuis plus 10 ans dans le secteur de l'alphabétisation en tant que contractuels uniquement malgré nos diplômes universitaires et les stages de formation que nous suivons périodiquement.
Avec cette formule, chacun de nous risque de perdre son emploi à n'importe quel moment. Nous souhaitons donc bénéficier des mêmes avantages que ceux qui sont recrutés, ailleurs, dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle DAIP qui, dans la plupart des cas, sont confirmés dans leurs postes respectifs", lancent les enseignants. À préciser qu'il y a 12 000 enseignants contractuels d'alphabétisation à travers l'ensemble du territoire national à vivre le même calavaire.
AHMED CHENAOUI