Rien ne semble ébranler les convictions des enseignants contractuels quant à la justesse de leur revendication, à savoir leur intégration sans condition au sein du corps des enseignants permanents.Hier, environ 150 contractuels de la wilaya de Boumerdès se sont rassemblés devant le siège de la Direction de l'éducation de Boumerdès pour observer un sit-in de protestation et de revendication. «Nous sommes ici pour, tout d'abord, dénoncer la brutalité qui a été utilisée à Boudouaou pour nous disperser. Certains parmi nous ont été blessés.C'est honteux d'utiliser, en pleine nuit, et illégalement, une telle force contre les femmes. Second motif de notre présence aujourd'hui, la revendication de notre intégration sans condition comme enseignants permanents puisque nous remplissons toutes les conditions», a résumé pour nous une enseignante. Pour rappel, les enseignants contractuels, qui ont observé pendant 16 jours un sit-in et une grève de la faim après avoir effectué pendant 8 jours une marche de 250 km qui a démarré de Béjaà'a, ont été évacués à 3 heures du matin de la journée du 18 de ce mois par les policiers. Ce qui a fait réagir des syndicats et des organisations de la protection des droits de l'Homme, jugeant cette intervention des policiers de Boumerdès contre les enseignants comme illégale. «Les policiers ne seraient jamais intervenus illégalement, en pleine nuit pour éviter les regards de la presse et de la population, s'ils n'avaient pas reçu des ordres directs du gouvernement», estime un syndicaliste. Les marcheurs avaient prévu, rappelons-le, de poursuivre leur périple jusqu'à Alger. Ils (les marcheurs) ont été stoppés à Boudouaou, localité limitrophe du territoire de la capitale.Les protestataires d'hier démentent les propos de la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit Remaoun qui a affirmé, à plusieurs reprises, que les enseignants contractuels se sont inscrits sur les listes des candidats au concours national pour le recrutement de 28 000 enseignants. Fella, enseignante de Boumerdès, témoigne : «La liste des candidats étant informatisée, on a porté mon nom alors que je ne me suis pas inscrite. C'est le cas de tout le monde.»Les protestataires nous font part de pressions supplémentaires pour les pousser à abandonner leur mouvement. «Nous avons reçu des mises en demeure pour regagner nos postes, faute de quoi nous serons licenciés», diront-ils. Sur la suite de ces événements, il est clair que ces contractuels sont déterminés à poursuivre leur protestation. «Demain, (aujourd'hui lundi ndlr) nos collègues d'autres wilayas arriveront à Boumerdès. Nous reprendrons notre marche vers Alger de la même wilaya où on nous a empêché de poursuivre notre marche. S'ils nous empêchent une autre fois, nous observerons une autre grève de la faim.»
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Posté Le : 25/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abachi L
Source : www.lesoirdalgerie.com