Les difficultésde la circulation persistent sur la corniche et ont même tendance à empireravec le début «prématuré» du rush vers les plages. Le pire est àcraindre avec l'ascension du thermomètre, d'autant que l'on avance que lestravaux de confortement des falaises vont se prolonger jusqu'à lami-juin.Durant les heures de grand flux et tout particulièrement durant leweek-end, la situation tourne au cauchemar: un bouchon gigantesque se forme surle tronçon Monte Cristo-Fort Lamoune, là où le groupe français CAN effectue lestravaux de confortement de la falaise surplombant la corniche. Une longue filede véhicules dont la tête se trouve à l'entrée de la pêcherie et la queue àhauteur du tunnel à l'entrée de Sainte Clotilde - ou inversement pour lesvéhicules roulant dans le sens Aïn El-Turck/Oran -, soit près de 4 kilomètresde longueur, et... 3 bons quarts d'heure d'attente, de souffrance. En effet, lerecours à la circulation alternée, c'est-à-dire le passage tour à tour desvéhicules venant de part et d'autre, est toujours en vigueur au niveau dusegment entre Monte Cristo (à hauteur de la brigade de la gendarmerienationale) et Fort Lamoune, et ce à cause de la bande de sécurité du chantiersous forme d'une ligne de pierres en béton sur l'axe de la chaussée. Unerestriction qui perturbe énormément la circulation mais qui, du reste, est lasolution la moins contraignante, la plus raisonnable. «La circulation alternéeest un demi-mal par rapport à la mesure inconséquente et illogique de lafermeture de la corniche dans le sens Aïn El-Turck, laquelle s'était avéréecatastrophique pour les usagers», estime à juste titre un taxi desservant lacorniche. La transformation en avril dernier de la RN 2 reliant Oran et lacorniche en une voie à sens unique avec la déviation du trafic dans le sens AïnEl-Turck/Oran vers la corniche supérieure s'est avérée une très mauvaisevariante et a été abandonnée par les autorités compétentes (Direction destravaux publics - Direction des transports - Wilaya) trois jours plus tard. Dès le départ, cette alternative était vouéeà l'échec et les services compétents auraient dû l'écarter de facto du tableaudes variantes et épargner ainsi aux gens les multiples inconvénients de cettedécision qui n'a en contrepartie aucun avantage, et ce pour peu qu'ils aientpris en compte les données du terrain: la corniche supérieure (CW 44) est dansun état dégradé et délaissé qui ne lui permet pas de desservir un fluxininterrompu, le phénomène du brouillard qui se forme au niveau de ce cheminqui serpente dans les hauteurs de la montagne, les transports en communnotamment les bus ne peuvent pas emprunter cet itinéraire montagneux et, enfin,les habitants de Mers El-Kébir, qui semblent avoir été le paramètre oublié oucarrément omis dans l'équation des responsables de la circulation, ne peuventpas facilement rallier la corniche supérieure car le CW 44 bis (HaïOuarsenis/Santa Cruz) n'a, depuis plusieurs années, du chemin de wilaya que lenom. Pour peu qu'une petite balade à travers la corniche supérieure ait étéeffectuée à l'avance par les ingénieurs de la circulation, l'idée de se servirde ce chemin comme déviation à la corniche «inférieure» aurait été excluesur-le-champ. A quelque chose malheur est bon, l'erreur dedévier la circulation vers la corniche supérieure aura eu au moins le mérited'avoir provoqué une sorte de prise de conscience des autorités compétentes surla nécessité, plutôt l'urgence de réhabiliter cette route et, finalement, leDTP, M. Hazadji, a annoncé dernièrement que les travaux de modernisation du CW44 vont démarrer prochainement (délais de réalisation 10 mois, a-t-il précisé)à la faveur d'une enveloppe conséquente de 400 millions de DA. Bonne nouvelle !pour la corniche, aussi bien pour ses habitants que pour ses touristes, sesestivants en premier lieu. Mais les habitants de Mers El-Kébir souhaitent quela DTP inclue le CW 44 bis dans ce projet. En attendant, ça ne marche pas dutout comme sur des roulettes sur la corniche et c'est à bout de nerf et degrosses gouttes de sueur sur le front que les usagers parviennent à rallier lebout du chemin. Les usagers, pas tous évidemment, ne sont pas hors de reprochedans l'encombrement de la circulation qui se produit sur la corniche. En effet,certains chauffeurs, beaucoup même, ne respectent pas la file et font desdépassements et des slaloms interdits pour gagner quelques minutes au niveau dufiltre précédant le passage voie par voie, ce qui engendre le phénomène particulièrementgênant de la 3ème position, qui génère une situation de cul-de-sac. Sur place,il existe des feux tricolores amovibles placés de part et d'autre du chantierpour alterner le passage. Ainsi, quand l'un des deux feux est à l'orange(couloir ouvert à la circulation), l'autre se met automatiquement au rouge pourstopper les véhicules venant en sens inverse, l'intervalle d'attente étant enprincipe d'un quart d'heure. Mais en réalité, les intervalles d'attente sontbeaucoup plus longs, jusqu'à une demi-heure, voire 3 quarts d'heure lors despics de trafic. Pourquoi ? La réponse est incroyable mais vraie: lesagents en faction chargés par l'entreprise de réalisation de faire passer lesvoitures sont «mésestimés» par les automobilistes. Ces jeunes agents, portantun gilet fluorescent, ont toutes les peines du monde à imposer leur autorité etleurs ordres de s'arrêter passent souvent, très souvent même, ignorés, etnombreux sont les véhicules qui grillent le feu rouge. Raison pour laquellel'immobilisation permanente de gendarmes ou de motards à ce niveau estindispensable pour faire respecter le code. Les fois où les agents de police dela route intervenaient à ce niveau, ça circulait bien: il suffisait de quelquesretraits de permis «pour faire exemple» pour que tous les conducteurss'alignent. Preuve que si un point de contrôle routier fixe et permanent estérigé à cet endroit, les choses iront très bien, le temps que le chantierfinisse avec le massif surplombant cette route et que celle-ci soit entièrementévacuée. Mais on n'en est pas encore là, on en est même loin apparemment, et lespectre de la saison estivale plane sur la corniche.
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Posté Le : 15/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : HSaaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com