LES ENLEVEMENTS ET LES POSOLOGIES CONTRADICTOIRES

De plus en plus nombreuses ces histoires de kidnappings de jeunes filles plus qu'elles n'étonnent, éberluent. Le phénomène détonne par son ampleur jusqu'à prêter à croire que la société algérienne est devenue un magma de malades et d'obsédés et que sa jeunesse sombre dans une terrible déliquescence jamais atteinte jusqu'ici. Sans doute est-ce l'étalage tantôt léger, tantôt tapageur mais toujours incomplet d'informations dont on n'explique pas la juste teneur et que la morale rejette qui développe une panique dans tous les foyers.On indique chaque jour qu'une jeune fille a été kidnappée pour aviser ensuite qu'elle a été libérée quelques heures après. De telles méchantes aventures apparaissent alors comme de simples faits divers comparables à de simples accidents ménagers banalisant une donnée dont l'empreinte dans l'esprit des familles cependant s'avère terrifiante. On tend alors à se convaincre que nos jeunes filles seraient des fleurs que l'on peut cueillir à loisir à la sortie de chaque lycée et que la rue est devenue un terrain d'abattage où la gent féminine est livrée au tout venant.Le problème n'est pas simple et sa prise en charge recommande d'abord de séparer le bon grain de l'ivraie par une communication détaillée, objective et intelligente de la part des services de sécurité pour que les couleuvres ne soient pas avalées crues.Il est indéniable que la jeunesse est livrée pieds et mains liés à une acculturation effroyable coincée sur un embarcadère où il est ardu de faire la différence entre une fugue, un kidnapping et un enlèvement. A elle seule l'école des chaînes satellitaires contraires avec leurs posologies contradictoires plaquent la jeune génération d'aujourd'hui au fond d'un antre où il est difficile de savoir comment se comporter et comment se tenir.La loi de la nature parachève ce commun déphasage pour alimenter une désastreuse allégeance à tous les crimes.