Algérie

Les enjeux de sécurité régionale au coeur de la visite



Les enjeux de sécurité régionale au coeur de la visite
Après une visite en Italie en début de semaine, M.Sissi, qui effectue son premier déplacement européen depuis sa prise de pouvoir en juillet 2013 et son élection en mai dernier, s'est entretenu hier avec son homologue français.Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, en tournée européenne pour conforter son statut de poids lourd régional, a entamé hier une visite d'Etat en France dominée par les grandes crises au Moyen-Orient: conflit israélo-palestinien, chaos libyen et lutte anti-terrorisme. A l'issue de sa rencontre avec le président égyptien, M.Hollande a appelé l'Egypte à poursuivre son «processus de transition démocratique» et a prôné une relation «claire» entre Paris et Le Caire. Le président égyptien, qui a renversé en juillet 2013 l'islamiste Mohamed Morsi, a lancé depuis sa prise de pouvoir une implacable répression contre les Frères musulmans et les partisans de M.Morsi, tout en muselant l'opposition libérale. Plus de 1.400 personnes ont été tuées et 15.000 emprisonnées, dont des centaines condamnées à mort au terme de procès de masse expédiés en quelques minutes. Malgré ce lourd bilan, il est redevenu, compte tenu du contexte régional chaotique, un partenaire stratégique incontournable pour les Occidentaux. «L'Egypte est un pays frappé par le terrorisme et confrontée à des mouvements terroristes dans des pays voisins», a déclaré M.Hollande. «Nous devons agir ensemble», a ajouté le président français, en citant la Libye, le conflit israélo-palestinien et la lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et en Syrie. «Les Palestiniens représentent la cause la plus importante pour les Arabes et il faut déployer tous les efforts possibles pour trouver une solution par les négociations, le plus rapidement possible», a acquiescé le président égyptien, dont le pays a un rôle de médiation essentiel dans ce dossier. Evoquant la Syrie, les deux responsables ont insisté sur la nécessité de «parvenir à une solution politique», même si, a précisé M. Hollande, «nous avons d'abord à lutter contre le terrorisme» de l'Etat islamique. Autre dossier régional en tête des inquiétudes des deux pays, la Libye. «Nous devons tout faire pour que l'Etat de droit soit rétabli et éviter que s'installe dans le sud un terrorisme qui menace l'ensemble de la région», a déclaré M.Hollande, tandis que son homologue égyptien appelait à «soutenir les institutions, les autorités et l'armée nationale» libyennes. «Les Egyptiens considèrent - à juste titre - que nous avons une responsabilité particulière. Ils ont le sentiment de ne pas avoir été entendus en 2011 en alertant sur les dangers d'une intervention occidentale, ils espèrent être entendus aujourd'hui.Ils estiment qu'il faut réintervenir en Libye, mais nous avons des doutes sur le fait que cette crise peut être résolue uniquement par la force», selon une source gouvernementale française. L'Egypte, déjà en butte à ses propres groupes jihadistes dans le nord du Sinaï, partage plus de 1.000 km de frontière avec la Libye, et est directement menacée par le chaos dans lequel a plongé ce pays depuis la chute de Maâmar El Gueddafi en 2012.




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