Ce dernier mardi, la ministre de l'Industrie et des Mines Djamila Tamazart a mis en pratique les engagements qu'elle a pris lors de sa visite d'inspection et de travail à Annaba et Tébéssa. C'était le 17 septembre écoulé au complexe sidérurgique El Hadjar d'abord, dans les mines de fer de Ouenza et Boukhadra ensuite. A la lecture des mesures qu'elle a prises, il semble qu'elle n'ait n'a pas perdu de temps sur les lieux de sa visite comme dans son Cabinet.C'est qu'aussitôt rentrée, Djamila Tamazart a pris les devants en procédant à ce qui paraissait être un nettoyage nécessaire du milieu directionnel dans les mines de Ouenza et Boukhadra. Elle a renvoyé le P-dg et un de ses proches collaborateurs. Ils auraient fait preuve d'une insuffisance dans l'exercice de leurs fonctions. Est-ce à dire que tout va bien redémarrer pour ne plus s'arrêter ' Ce que cherche à démontrer la ministre en procédant, il y a 48 heures, à l'installation du Comité Interministériel. Ce dernier est chargé du suivi de l'état de mise en ?uvre des mesures d'urgence décidées au profit du Complexe sidérurgique d'El Hadjar. Il est certain que les membres de celle-ci ne vont pas dormir sur leurs lauriers. D'autant que le complexe est dans le besoin de plus grandes quantités de minerai pour faire tourner ses installations, produire du fer et l'acier, assurer les salaires des 5.200 travailleurs, et ceux des quelques 400 autres des mines. Avec au titre d'autres décisions, le départ de l'ex-désormais Président-directeur général et un de ses proches collaborateurs des mines de l'Est tous deux congédiés.
C'est que ceci a été organisé suite aux perturbations de l'activité du Complexe Sidérurgique d'El Hadjar induites, notamment, par les dysfonctionnements enregistrés dans les opérations d'acheminement du minerai de fer à partir des mines d'Ouenza et de Boukhadra. L'objectif visé par les mesures décidées est d'assurer le redressement de la situation du Complexe dans le but d'assurer la pérennité de son activité, sauvegarder les postes d'emplois, et un rehaussement de sa compétitivité et surtout sauvegarder les investissements colossaux suscrits par le Trésor public. De là à dire que la ministre veut mettre fin à l'incertitude générée d'abord par l'instabilité socio-professionnelle telle la grève des mois de février et avril 2019. Par ensuite, les perturbations qu'imposent le mauvais état de la voie ferrée incontournable en terme d'acheminement du minerai sur le Haut-Fourneau.
Pour les syndicalistes et les travailleurs d'un côté comme de l'autre des deux entreprises, ces mesures décidées par le gouvernement et la décision de les suivre démontrent tout l'intérêt que l'on accorde à l'activité sidérurgique. L'impact socio-économique des mesures a été bien enregistré par les 5.200 travailleurs que compte le complexe sidérurgique El Hadjar et auxquels s'ajoutent leurs centaines de collègues des mines de Tébessa. Ces aspects et bien d'autres devraient être bien cernés par les membres du Comité interministériel présidé par la ministre de l'Industrie et des Mines. Il est composé des représentants des secteurs ministériels de la Défense nationale, de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Finances, de l'Energie, des Travaux publics et des Transports et des Ressources en eau ainsi que les principaux Groupes, EPE et EPIC également concernés à savoir : Groupe MANAL, Groupe IMETAL, Groupe LOGITRANS, MFE (Société des Mines de Fer de l'Est), SEH (Complexe Sidérurgique d'El Hadjar) et l'EPIC SNTF.
Les mêmes membres comme les sidérurgistes ont certainement à l'esprit la nécessité de remettre rapidement sur rails les wagons de transport de minerai de fer pour l'approvisionnement du Complexe d'El Hadjar. La ministre semble avoir veillé à tout. Y compris au petit grain de sable qui pourrait les faire dérailler, une autre fois. Elle a ordonné à ce qu'il lui soit présenté, des propositions de solutions pour le redressement de la situation globale du Complexe prenant en compte l'ensemble des problématiques rencontrées. Elle a pris en compte notamment les problèmes financiers, organisationnels, de productions et de portefeuilles, de produits, les emplois, les projets de développement, les besoins en eau et en énergie (électricité et gaz), le positionnement vis-à-vis de la concurrence? Un plan stratégique pour SEH devra être mis en place par le Comité.
Avec ce qui est en train d'être fait, et pour peu qu'il n'y ait pas de problèmes socio-professionnels auxquels tout un chacun des Algériens semble avoir pris l'habitude de vivre, rien n'empêchera la production sidérurgique d'atteindre un haut niveau. Cela suppose que tous les cadres et agents seront de la partie pour une mutualisation des installations et une mutualisation des équipements pour atteindre fin décembre au moins le million de tonnes. Les capacités de production existent. Il faut les exploiter au maximum. Ce qu'envisagent réaliser bon nombre de travailleurs que nous avons questionné sur l'avenir de leur outil de travail. Le tout devrait être boosté par les recrutements intervenus de 260 agents sur la base de dossier individuel pratiquement «nettoyé». Pour une bonne maîtrise de la procédure, des dossiers ont été transmis au ministère du Travail et le transport quotidien du minerai par transport routier en attendant les wagons.
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Posté Le : 17/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com