Algérie

Les enfûteurs privés à la rescousse de Naftal


En effet, dans l’impossibilité de satisfaire la demande accrue des populations en difficulté au centre et à l’est du pays, la direction de Naftal (branche GPL) a fait appel aux équipements de transport des entreprises privées.
Ces dernières ont répondu présent et mis à sa disposition une dizaine de citernes d’une capacité de 20 tonnes chacune à titre gracieux. «Nous avons répondu présent dès que la direction de Naftal nous a sollicités. Au lieu de lui louer notre équipement comme c’est le cas à raison de 26 DA la bouteille B13, il a été convenu à l’unanimité que la transaction se fasse à titre gracieux. Notre action se veut un geste de solidarité à l’adresse de nos citoyens démunis habitant des zones rurales frappées par les tempêtes de neige», ont expliqué les enfûteurs privés. Bien qu’ils soient disposés à venir en aide aux réseaux de distribution de Naftal et Sonatrach, les centres privés d’enfûtage ne tournent pas à plein régime. «Bien que nous ayons commencé à travailler avec le nouveau contrat de processing sous la pression de Naftal, nos équipements, en cette saison hivernale exceptionnelle, ne tournent qu’à 50% de leurs capacités au moment où le citoyen a besoin d’être approvisionné H24 auprès des sources Sonatrach et Naftal mises à la disposition des opérateurs (sic)», affirment-ils. Et d’ajouter : «Nous avons décidé d’approvisionner les distributeurs en détail agréés sans limite géographique. C’est-à-dire que nous vendons le gaz butane à tous les distributeurs des communes, voire des wilayas limitrophes. La seule condition exigée est que l’opération soit sécurisée par la gendarmerie pour éviter les dépassements générés par la tension sur ce produit.» Jeudi dernier, les 14 enfûteurs affiliés à l’Association du gaz et des produits pétroliers (AGPP) et à la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) ont décidé d’entamer une grève générale et illimitée pour contester les clauses du contrat de processing signé par onze enfûteurs privés. Cette décision a été prise à la suite du refus de Naftal de renégocier ce contrat.
Or, les signataires affirment qu’après étude des clauses, ce contrat, d’une durée de 3 ans renouvelable chaque année, est qualifié d’«inéquitable». «Ce contrat que nous avons signé peut paraître bénéfique aux deux parties, d’autant que les bénéfices seront partagés équitablement. Cependant, nous concernant, c’est le contraire. En assumant les charges, nous nous sommes retrouvés déficitaires de  3 DA par bouteille, alors que Naftal engrange ses 50% de bénéfice net. La location de bouteilles est à 26 DA, le transport à 10 DA/tonne/km, le coût de passage et la fiscalité sont des charges qui réduisent négativement notre marge bénéficiaire pour arriver à un déficit de 3 DA par unité», expliquent-ils. Même le déplacement à Alger effectué par les opérateurs privés à l’effet de sensibiliser Naftal de se rendre à l’évidence et réviser les clauses de son contrat a été vain. Mais les enfûteurs comptent revenir à la charge dès que la pression sur le gaz butane s’apaisera et que la vague de froid passera. Depuis le début l’année en cours, Sonatrach et Naftal ont cessé, en pleine période hivernale, d’approvisionner les stations privées d’enfûtage en gaz. Cette décision a été prise à l’expiration, au 31 décembre 2011, de la convention de location avec Naftal, négociée depuis juillet 2007. Ce qui a généré une pénurie et une tension insupportable sur le marché où la bouteille de 13 kg est passée de 170 DA à 900 DA, voire plus.  
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