Algérie

Les enfants paresseux du Soleil



Les enfants paresseux du Soleil
Il y a une semaine, dans le cadre du renouvellement des espèces, le Premier ministre demandait aux Européens de relancer le projet Desertec, à l'arrêt.Cette idée, destinée à relier plusieurs centrales solaires dans le Sahara pour générer de l'énergie, a vu la plupart de ses partenaires industriels se retirer. En attendant l'Europe, qui va sauver l'Algérie, pourquoi ne pas se lancer tout seul ' Parce que dans sa grandiloquence, l'Etat algérien a imaginé l'énergie solaire comme un chantier officiel au lieu d'en faire un outil accessible à tous. En Bolivie ou au Mali, les panneaux solaires se vendent dans les marchés, entre 30 et 100 euros selon la taille et la puissance, disponibles en tant que simples objets usuels de quincaillerie.En Algérie, c'est autre chose, c'est surtout des chiffres, des idées démesurées et du superlatif. Lancé en grande pompe en 2011, le programme de développement des énergies renouvelables prévoit la production de 22 000 mégawatts, dont 12 000 pour le marché intérieur, soit 37% des besoins en électricité. Côté pratique, c'est moins glorieux. En 2009 déjà, la société nationale ENIE annonçait mettre sur le marché des panneaux solaires, que l'on n'a toujours pas vus. En 2013, son PDG annonçait un partenariat avec une firme américaine, Spire, pour en produire. Où sont ces panneaux ' Sur leur site internet, la rubrique «Energies renouvelables» existe bien, mais elle est vide et par ailleurs s'adresse aux professionnels.C'est tout le problème, à part pour les enfants paresseux du Soleil, l'énergie solaire doit être accessible aux particuliers pour qu'elle se développe, le dispositif devenant quelque chose de très commun. 5000 DA le panneau, un régulateur de tension et une batterie d'automobile, soit un kit de base à 10 000 DA pour produire de l'électricité partout. Le Soleil est là. On attend les panneaux. Et les gestionnaires de la Lune.




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