La situation est à son apogée ou encore le double malheur. Les enfants cancéreux hospitalisés au niveau du centre anticancer d'El Hassi, à l'ouest d'Oran, sont en danger de mort. Ils risquent d'être asphyxiés à tout moment. Pour cause, l'oxygène est au plus bas niveau. Dans cet hôpital, la situation est d'autant plus intenable que les médecins, les infirmiers et les proches des enfants des cancéreux craignent le pire, ils sont livrés à eux-mêmes. «Franchement, on ne sait plus à quel saint se vouer», déplore un médecin, regrettant que «l'hôpital des enfants manque cruellement d'oxygène de telle sorte que nous nous sommesretrouvés dans l'obligation de quémander en recourant à la bonté des bienfaiteurs». Ces médecins gardent en mémoire les images terribles du mois de juin de l'année dernière, lorsque le virus de la Covid-19 a, sans avertir, fait irruption dans cet hôpital et contaminé plusieurs enfants. Ces derniers, au nombre de 10 chérubins, ont été soumis au protocole de la chloroquine et de l'azithromycine, avant de ren-trer chez eux après sept jours d'hospitalisation. Dans le sillage de cette intrusion du virus et afin de mettre toutes les chances de leur côté, les responsables du centre anticancer Emir Abdelkader, ont, rappelons-le, ouvert un service Covid-19 sur place, pour assurer à leurs jeunes patients le traitement réservé au coronavirus ainsi que les séances de chimiothérapie. «Ce fut un véritable défi, relevé avec brio, une première nationale, où des enfants cancéreux atteints de Covid-19, avaient été traités à la chloroquine en l'absence de publications internationales», se réjouissait-on, soulignant qu'«aucun des 12 enfants n'a été admis en réanimation». Concernant les deux autres enfants, le premier a été mis sous suivi médical, dans la même structure, alors que le second, souffrant d'une détresse respiratoire, a été évacué au service des maladies infectieuses de l'hôpital pédiatrique d'El Menzah, ex-Canastel.
La crise sanitaire est-elle, contre toute attente, à son plus haut niveau' Rien ne l'indique, tant la situation risque d'échapper au contrôle, notamment dans son volet lié à l'alimentation, au compte-gouttes, des hôpitaux. C'est le cas du plus grand établissement hospitalier de la partie ouest du pays. Il s'agit de l'Etablissement hospitalier universitaire 1e novembre de l'Usto, qui manque cruellement d'oxygène, alors que ses besoins sont importants étant donné qu'il regorge de plus d'une quarantaine de services, parmi lesquels plusieurs nécessitent d'être alimentés régulièrement et sans rupture. Il s'agit essentiellement des urgences, des trois salles de réanimation, du ser-vice cardiovasculaire, en plus du bloc opératoire assurant des interventions chirurgicales d'urgence. La dernière fois qu'il a été alimenté remonte à la journée de dimanche dernier. Un quota de 1 000 litres lui a été accordé. «C'est une quantité qui suffira à quelques malades pour une durée de 12 heures», a-t-on déploré, invitant, par là même, les membres de la cellule de crise à «revoir cette politique en prenant en compte plusieurs éléments dont essentiellement, le nombre de malades hospitalisés qui nécessitent d'être branchés régulièrement à l'oxygène dans plusieurs services, comme la gynécologie, les trois salles de réanimation, le bloc opératoire, les urgences médicales et chirurgicales, en plus des services cardiovasculaire, neurologie, etc.», d'autant plus que des personnes, en réanimation en raison de la Covid-19, risquent de faire l'objet d' AVC, d'où leur prise en charge au niveau des services spécialisés. Rappelons qu'un pharmacien de 49 ans, ayant été admis à l'hôpital de Chetaibo, en raison de la Covid-19, a succombé, après avoir été victime d'un AVC, quelques heures après son évacuation à l'EHU d'Oran, suite au manque d'oxygène.
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Posté Le : 15/08/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AIT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com