Les énergies renouvelables à l'honneur

La 2e édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable, Era2011, qui a commencé à Oran le 19 octobre 2011, a fermé ses portes vendredi 21 octobre, après trois jours durant lesquels le public, jeune en majorité, a montré une curiosité remarquable pour tout ce qui y était exposé par les opérateurs spécialisés, publics et privés, algériens et étrangers, et pour les conférences qui ont été données par des experts et chercheurs, venus du pays ou de l'étranger.
Organisé par Myriade communication, ERA 2011 a été inauguré par le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, qui a pris le temps de faire le tour des stands et de s'entretenir avec les opérateurs des diverses questions qui reviennent quand on évoque les énergies renouvelables, notamment la disponibilité des équipements et la possibilité pour les particuliers de les acquérir et de les utiliser. Le critère qui permet de vérifier le succès d'une telle manifestation est généralement le niveau de satisfaction des participants et le nombre des visiteurs qui se sont déplacés pour les rencontrer. Les Hollandais, venus en force, paraissaient surpris par la grande affluence et par l'âge moyen des visiteurs, jeunes pour la plupart, avides de tout savoir sur les énergies renouvelables. Les experts des Pays-Bas ont pris l'après-midi du premier jour pour donner une série de conférences sur l'expérience de leur pays en matière d'énergies renouvelables et sur le regard qu'ils portent sur les potentialités de l'Algérie dans ce domaine. Plusieurs entreprises allemandes ont fait le déplacement avec AHK (Chambre de commerce algéro-allemande). La Pologne - dont le vice-ministre de l'Environnement, en visite en Algérie, a honoré ERA 2011 en participant à la cérémonie d'inauguration ' était présente avec neuf entreprises qui ont rencontré des opérateurs algériens, l'après-midi du premier jour, dans une rencontre d'affaires organisée dans le cadre du Salon. Les Polonais semblaient satisfaits après ces rencontres. Mais les plus heureux sont certainement les Algériens, opérateurs, professionnels, chercheurs ou simples visiteurs, qui ont découvert les réalisations, même modestes mais concrètes et prometteuses, ainsi que les potentialités de leur pays dans les énergies renouvelables, pas seulement le soleil qui est disponible mais aussi et surtout les potentialités humaines et la volonté de concrétiser le programme national et de faire en sorte que l'Algérie soit parmi les premiers pays dans ce domaine. La balle, disent-ils, est chez les «politiques», c'est-à-dire le gouvernement qui doit prendre les mesures et les faire appliquer pour encourager les petites et moyennes entreprises (PME) qui se sont déjà lancées dans ce créneau et inciter les jeunes investisseurs à le faire à leur tour. La préoccupation centrale concerne la formation d'une élite dans ce domaine à tous les niveaux, depuis ceux qui font la recherche à ceux qui mettent en exploitation et ceux qui assurent la maintenance, l'entretien. Les débats qui ont suivi les exposés donnés dans le cadre du programme de conférences ont fait ressortir un souci récurrent : l'Algérie ne doit pas tomber dans la dépendance de l'électricité solaire ou le chauffe-eau solaire, cela signifie qu'il faut garantir le maximum d'intégration nationale et la maîtrise des technologies dans la fabrication des équipements et un personel de haute qualité pour les exploiter et assurer leur entretien.