Algérie

Les employeurs affluent aux agences de la Cnas



Les employeurs affluent aux agences de la Cnas
À deux jours de l'expiration du délai fixé aux entreprises pour déclarer leurs travailleurs, des dizaines d'employeurs affluaient, hier encore, aux différentes agences de la Cnas pour régulariser leur situation.À 12h, l'agence de la Cnas située au boulevard Victor Hugo, à Alger, est bondée de monde. Il y a foule à l'intérieur et chacun attend son tour de passage. La foule est aussi nombreuse, attendant de pouvoir y accéder. Difficile, dans ces conditions, de se frayer un chemin pour pouvoir franchir le seuil de l'établissement. Il fallait donc patienter une demi-heure pour arriver au bureau dédié à l'information afin de se renseigner sur la démarche à suivre. Nombreux représentants d'employeurs, qui ont été orientés vers cette agence, étaient livrés àeux-mêmes.Car, en raison du manque d'informations sur le sujet, certains ont dû patienter pour rien, car arrivés au guichet, il leur a été signifié que pour "l'affiliation des travailleurs, il faut aller au boulevard Mohammed V ou au 90, boulevard Didouche Mourad", l'agence du boulevard Victor Hugo ne prenant en charge que "l'assurance des entreprises".Rencontré sur place, Yacine, un commerçant âgé de 45 ans, ne cache pas son irritation. "Il ont tout mélangé. Je viens ici depuis 3 jours, et c'est difficile de se retrouver", a-t-il confié, en ajoutant : "Je ne comprends pas pourquoi ils ont fixé le délai au 31 mars pour tout le monde, c'est l'anarchie totale."À l'agence de Didouche Mourad, les choses semblaient mieux maîtrisées. Un agent de sécurité accueille les employeurs de façon organisée et se renseigne sur leurs attentes. Après cette étape, l'agent en question oriente les employeurs en fonction de leurs préoccupations. "Le service de renouvellement de l'affiliation des travailleurs reçoit les dossiers uniquement de 9h à midi, donc, il faut revenir demain matin pour régler le problème ou revenir à 13h30 et se renseigner au niveau du secrétariat pour accélérer la procédure", explique-t-il à quelques agents dépêchés par leurs entreprises. Au boulevard Mohammed V, à Alger-Centre, les lieux ne désemplissent pas. À 13h, beaucoup de monde attend. Mais l'organisation mise en place permet à tous de se renseigner et de pouvoir déposer le dossier d'affiliation des travailleurs. À l'intérieur de l'agence, tout se passe dans le calme. Des agents ont été mis à la disposition des citoyens afin de les orienter. En somme, le processus est simple : le représentant de l'employeur remplit un formulaire et se dirige à l'un des trois guichets où les préposés sont chargés de recueillir les dossiers.Interrogé sur le nombre de personnes que l'agence reçoit par jour, l'agent d'accueil s'est dit incapable de le fixer avec certitude. "Ce dont je suis sûr, c'est qu'il y a beaucoup de monde le matin, à tel point que nous avons peur d'ouvrir les portes tellement il y a foule dehors", a-t-il noté. Cependant, malgré cet afflux, des clients présents sur place affirment que le déroulement de l'opération est plutôt correct. "En voyant une telle foule à mon arrivée, j'ai eu peur, mais après, j'ai été agréablement surpris de voir que tout marche pour le mieux. J'ai attendu une demi-heure pour passer, je trouve que c'est un exploit", a déclaré Mohamed, un employeur de 50 ans venu déclarer ses salariés.Il faut savoir que l'opération d'affiliation à la Cnas concerne plus de 7 000 patrons, employant 11 000 travailleurs qui se sont résolus à les déclarer auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas).Dans une déclaration lundi sur les ondes de la radio Chaîne III, le DG de la Cnas, Tidjani Hacène Haddam, avait dressé un premier bilan en affirmant que "ce sont 100 000 employeurs qui ont régularisé leur situation vis-à-vis de la Cnas".Il a également mis en garde les patrons récalcitrants qui risquent, selon lui, de faire l'objet de sanctions pouvant se traduire par une amende allant de 100 000 à 500 000 DA, assortie d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 24 mois. Selon M. Tidjani, "la Cnas dispose d'un fichier de 360 000 employeurs, mais enregistre un déficit financier de plus de 50% en raison du refus d'entrepreneurs à faire bénéficier leurs employés d'une couverture sociale".DJAZIA SAFTA




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