Les employés du filet social dans le désarroi

Des dizaines d'employées continuent à travailler au sein des APC avec des contrats renouvelables depuis près de 20 ans, rémunérées à 5000 DA/mois, nous diront les citoyennes concernés.Celles-ci travaillent, pour les unes à Azazga, Aghribs ou Yakouren. Elles avouent avoir saisi moult fois les autorités compétentes, notamment le président de l'APC d'Azazga, ou le DAS (directeur de wilaya de l'action sociale), mais sans résultat à chaque fois. «A Azazga, le président de l'APC, reconnaît la légitimité de nos revendications, mais que la question n'est pas de ses compétences, nous orientant plutôt vers les hautes autorités du pays», nous diront nos interlocutrices.
Parmi ces employées du «filet social», figurent des diplômées d'universités, des ingénieurs qui sont des contractuelles pour deux années renouvelables. «Dans les premiers temps, c'était des contrats de 6 mois seulement, avec en plus des pressions des responsables lorsque nous sortions à l'avance ou que nous arrivions en retard, sachant qu'il est exigé des contractuels d'accomplir uniquement 4 heures par jour», dira notre interlocutrice.
Accomplissant toutes leurs tâches normalement, ces employées du filet social réclament aujourd'hui leur droit à être titularisées, après un certain nombre d'années comme contractuelles. «J'ai environ 18 ans d'expérience dans le filet social, j'ai formé pas mal de jeunes.
Aujourd'hui, ces derniers sont, pour beaucoup, intégrés comme permanents au bout de quelques années, tandis que moi, j'attends encore pour être titularisée. Au lieu de permaniser les anciens employés du filet social à la veille de chaque recrutement, on recourt à des pratiques de favoritisme, au détriment de ceux ayant sacrifié presque deux décennies de leur vie dans le contractuel, de surcroît sans cotisation à la retraite. Et dire que nous allons bientôt atteindre l'âge de la retraite? C'est de la hogra caractérisée !», déplore la même employée, dont l'âge avoisine la cinquantaine.