Algérie

Les employés du DAIS de Tizi Ouzou reviennent à la charge



? Des dizaines de travailleurs des administrations publiques, employés dans le cadre du dispositif d'insertion DAIS, sont revenus à la charge, hier, en manifestant devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Devant l'entrée principale de cet édifice, les manifestants, sous leurs parapluies, ont exigé la régularisation de leur situation qui perdure depuis plus de 20 ans."Nous demandons des solutions au problème de l'emploi dont souffrent les différentes catégories de contrats d'insertion dans la vie professionnelle, surtout les titulaires de contrats de la DAIS qui sont les plus marginalisés et les moins payés", a déploré Saliha, une manifestante rencontrée sur place.
Cette employée a affirmé qu'elle touche la somme dérisoire de 5 000 DA par mois. "C'est décevant et inacceptable d'être sous-payé ainsi, alors que j'active normalement dans une administration publique. Pour ce qui est de la retraite, nous allons sortir avec une allocation du filet social (AFS) de 3 000 DA/mois", a-t-elle déploré.
"Cette situation sociale précaire explique que les jeunes quittent le pays. Nous n'avons pas de rêve algérien ! Nous sommes donc poussés à partir ailleurs, sous des cieux plus cléments", a estimé cette même manifestante, qui exerce dans un centre de santé depuis 2011.
Pour une autre manifestante, tout le monde a fermé les yeux sur cette catégorie d'employés du filet social. "Nous sommes pris comme des poissons dans ce filet de l'emploi. Cela fait 30 ans que cette politique de l'emploi perdure. Elle a empoisonné la vie de nombreux jeunes Algériens à la recherche d'un travail stable", a-t-elle dénoncé, estimant que la voix de ces travailleurs n'a pas encore trouvé d'écho.
Selon des représentants de ces travailleurs, il y a environ 2 000 employés du DAIS à Tizi Ouzou et plus de 24 000 à l'échelle nationale. "C'est dire qu'une partie de nos administrations fonctionne avec des travailleurs qui ne touchent même pas le SNMG", ont-ils déploré, expliquant encore que la plupart de ces employés vivent dans la précarité.
C'est pourquoi, ils attendent une prise en charge sérieuse de leur cas, notamment la régularisation de leur situation professionnelle, un salaire digne et une retraite décente.

K. Tighilt


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