Algérie

Les employés dénoncent de graves dérives



En grève depuis 3 jours, ils haussent le ton et réclament une commission d'enquête pour faire la lumière sur les nombreuses défaillances et irrégularités qui menacent la survie du parc. Conflits internes, problèmes de financement, retard de payement des salariés, habitations illicites au sein même du site, affaires en justice, mauvaise prise en charge des animaux, autant de problèmes qui les poussent encore une fois à  la contestation et à  montrer du doigt les cadres dirigeants du parc, qu'ils accusent de «mauvaise gestion». Les 670 employés du parc s'unissent donc pour dénoncer ce qu'ils qualifient de «graves dérives», selon Nordine Naab, employé du département d'exploitation depuis 1988 et membre du comité de participation du parc. Les cadres dirigeants contestés par les travailleurs de l'Epic du parc sont, en fait, accusés par l'ensemble des employés d'être «en retraite dorée». 2007 a justement été une année charnière pour l'Epic du parc de loisirs de Ben Aknoun, qui a vu l'arrivée de six nouveaux cadres dirigeants – des retraités de la Direction générale des forêts (DGF) – qui ont tout de suite été rejetés par les travailleurs du parc pour inadéquation de leurs «compétences» avec les postes qu'ils occupent. En 2009, un nouveau directeur général a été placé à  la tête de la structure, ce qui n'a en rien atténué le conflit qui oppose les cadres contestés et les employés, qui dénoncent toutes sortes de dépassements.
«Ils nous méprisent et ils nous ont clairement affirmé que l'avenir du parc ne les intéresse pas. Ils vivent une retraite dorée et se contentent de gérer la petite rente du parc sans aucune perspective», dénonce un employé qui a requis l'anonymat par peur de représailles. La crainte est justifiée, à  voir le nombre d'affaires en justice opposant les employés contestataires aux cadres dirigeants depuis 2007 : près de 300 affaires impliquant des pertes financières de 9 millions de dinars puisés des caisses du parc et toujours aucune initiative du ministère de l'Agriculture pour mettre fin à  ce conflit. Le directeur général du parc, Messaoud Hafair, que nous n'avons pu joindre hier, avait noté, en juillet dernier, que les revendications des employés étaient injustifiées, imputant la crise que traverse le parc au manque de ressources.
«Nous survivons avec une subvention de 5 milliards par an, nous ne pouvons rien faire de plus que ce que nous faisons déjà avec une pareille somme pour entretenir un parc qui a plus de 30 ans !», avait-il précisé. Les employés contestataires, eux, continuent de souligner que «l'entreprise du parc, ayant un caractère commercial, recèle de grandes potentialités de rentabilité si seulement les gestionnaires y mettaient du leur».
 


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