Plusieurs dizaines d'employés de la Société étatique de gardiennage industriel et de surveillance Sogis ont observé, avant-hier, un sit-in dans la zone industrielle de Rouiba pour réclamer le versement de leurs salaires des deux derniers mois et la satisfaction des revendications socioprofessionnelles soumises aux responsables de l'entreprise.
Les protestataires se sont regroupés devant la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) dès le début de matinée. Ils affirment n'avoir pas été payés depuis deux mois, accusant les dirigeants de Sogis de faire fi de la réglementation en vigueur régissant les relations de travail. Nous percevons des salaires de misère. En plus de cela, on ne nous a jamais payés à temps, déplorent certains d'eux. Les protestataires soulignent que leurs droits les plus élémentaires sont bafoués. On n'a toujours pas signé la convention de travail.
Nous sommes privés de plusieurs indemnités, telles que celles de la femme au foyer, du rendement individuel et collectif et de l'expérience professionnelle, etc., se plaint Saïd, avant de dénoncer les contraintes créées par l'administration pour les empêcher d'installer une section syndicale devant défendre leurs droits. «Les responsables de l'entreprise n'ont aucune volonté de résoudre nos problèmes. Ils refusent d'ouvrir les négociations avec nous sous-prétexte que nous n'avons pas de représentants légaux, alors que ce sont eux qui nous empêchent de faire une assemblée générale pour les désigner», dénoncent-ils.
Contacté par nos soins, le secrétaire général de l'union locale de l'UGTA, M. Messaoudi, qualifie les revendications des employés de légitimes. Notre interlocuteur estime qu'il est anormal que les responsables de la société n'aient pas signé la convention collective qui représente pourtant une sorte de charte qui régit les relations entre l'employeur et l'employé. Notons enfin que ce n'est pas la première que fois que les travailleurs de Sogis recourent à des actions de protestation pour exiger la prise en charge de leurs doléances.
En décembre 2011, pas moins de 1600 agents de gardiennage de ladite société avaient observé une grève qui avait duré alors plus de 15 jours pour demander la revalorisation de leurs salaires et autres revendications qui tardent à être satisfaites à ce jour. Avant-hier, la plupart des manifestants nous ont déclaré que si leurs salaires ne sont pas versés au cours de cette semaine, ils n'hésiteront pas à recourir à d'autres actions.
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Posté Le : 16/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ramdane Koubabi
Source : www.elwatan.com