Les employés de l'ETR soutenus par l'Ugta et la Laddh

Les sept syndicalistes de l'Entreprise des travaux routiers de Béjaïa étaient toujours hier en grève de la faim devant le siège de la wilaya. Ils sont à leur quatrième jour exigeant toujours le départ du P-DG. Leur détermination est telle que ni la pluie, encore moins le froid qui s'abattent sur la région de Béjaïa ne les font fléchir. Le jeudi, ils ont reçu le soutien respectivement de l'Union de wilaya Ugta et du comité. Le secrétariat de l'Union de wilaya Ugta et les unions locales de Béjaïa, Akbou, Sidi Aïch, Amizour et Kherrata ont signé conjointement un communiqué dans lequel ils appellent le ministre des Travaux publics à intervenir en urgence pour le règlement définitif de ce problème «qui empoisonne toute la wilaya», tout en déclarant adhérer pleinement à la revendication des travailleurs de l'ETR, qui n'est autre que le départ inconditionnel du premier responsable de l'entreprise. De son côté, le comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa a apporté son soutien indéfectible à l'action de grève de la faim, menée devant le siège de la wilaya en signe de protestation contre le mépris affiché à leur égard par leur tutelle. La Laddh Bureau de Béjaïa, tout en exprimant sa solidarité indéfectible avec les représentants des travailleurs en grève de la faim, interpelle les pouvoirs publics (la tutelle, le wali et le P/APW) à tenir les promesses faites aux travailleurs lors de la grève de la faim précédente. Par ailleurs, la Laddh bureau de Béjaïa, appelle à l'ouverture d'un dialogue sincère avec le partenaire social pour un règlement définitif du conflit qui dure depuis près de deux années. Après une série de grèves qui aura duré onze mois et une grève de la faim de trois jours, observée par leurs syndicalistes, les contestataires ont repris le travail, suite au protocole d'accord signé conjointement par l'Union de wilaya Ugta, la société de gestion des participations Sintra, tutelle de l'entreprise, et la Fédération des travaux publics. Au début du mois de février, les travailleurs avaient observé un sit-in devant le siège du ministère des Travaux publics où trois de leurs représentants ont été reçus. Des promesses de règlement de leur situation leur ont été faites par le ministre, lui-même, lors de la visite qu'il devait effectuer à Béjaïa au début du mois de mars. Face à cette situation qui ne s'est pas améliorée d'un iota, malgré les accords conclus et les promesses des responsables du ministère de tutelle, les syndicalistes avaient décidé de reconduire leur grève de la faim jusqu'à satisfaction de leur principale revendication. Des actions de solidarité avec ces derniers ont été enregistrées dans toute la wilaya.