Ils étaient environ quarante employés de l'établissement public hospitalier (EPH) de Ras El Oued, toutes catégories confondues à observer, hier, un sit-in dans l'enceinte de l'hôpital, pour dénoncer, nous dit-on, les pratiques discriminatoires de l'administration, lesquelles sont jugées pernicieuses et dangereuses.
En effet, dans un courrier adressé au premier magistrat de la wilaya et à la direction de la santé et de la population (DSP), dont une copie a été remise à El Watan, les protestataires s'insurgent contre les dépassements de leur directrice, contre laquelle ils retiennent beaucoup de griefs. Politique des deux poids et deux mesures dans l'attribution de la note de performance, humiliation continue du personnel, bâillonnement de la corporation par des méthodes qu'ils croyaient révolues, entraves à toute action syndicale et privation du personnel de garde de la restauration, tels sont les principaux points cités dans leur correspondance.
Les contestataires menacent de durcir le ton si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ils demandent également le départ de la directrice et exhortent les autorités à ouvrir une enquête pour assainir cette structure de 240 lits implantée au milieu des années 1980 dans un bassin de 250 000 habitants. Nous nous sommes déplacés sur les lieux pour écouter la version de la directrice, mais la secrétaire nous a fait savoir qu'elle était absente. «A vrai dire, l'absence de médecins spécialistes, les relations conflictuelles et les scandales financiers qui avaient éclaboussé la structure dans le passé, ont réduit le rôle de cet hôpital, construit par le groupement des entreprises Belges en Algérie (GEBA), à celui d'un dispensaire», tenait à dire un employé du secteur.
Posté Le : 23/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Djafri
Source : www.elwatan.com