Les employés d'Algérie Télécom de Constantine montent au créneau Ils ont adressé une lettre au PDG

La réussite du mouvement de protestation des postiers a inspiré plusieurs travailleurs à Constantine. Leurs collègues d'Algérie Télécom commencent à s'agiter en brandissant à leur tour la menace de grève, exigeant une augmentation des salaires à hauteur de 13% en complément aux 17% déjà versés pour satisfaire la revendication sur ce point qui porte sur un accord d'une hausse de 30%.
Selon la section syndicale de l'entreprise affiliée à l'UGTA, une lettre vient d'être adressée au PDG d'Algérie Télécom faisant part d'une effervescence au sein des travailleurs qui jalousent leurs homologues postiers. Dans leur correspondance, ils écrivent notamment : «Notre souci s'intensifie et se renforce chaque jour à l'idée de voir et d'assister à l'élargissement du fossé entre les salaires... Une insatisfaction générale des travailleurs à l'égard de la politique des salaires se fait sentir, des salaires de plus en plus éloignés de la vérité et de l'équité dans notre secteur.»
Plusieurs points à l'origine de la discordance ont été soulevés. Il s'agit notamment du versement des PRI/PRC des trois dernières années (2010, 2011, 2012) et l'augmentation des salaires à hauteur de 13% en complément aux 17% déjà versés. Selon toujours la section syndicale, il y a une disproportion des salaires entre les différentes catégories du personnel.
«Ce sont les plus hauts salaires, consentis aux directeurs, aux chefs de centre et autres chefs de département, qui ont été encore touchés par des augmentations, alors que les travailleurs des échelles, cadres moyens et d'exécution, sont tout bonnement ignorés», écrivent-ils avant de poursuivre que cette situation les a interpellés pour «proposer» ou «appeler» à une unification des forces et une coordination des efforts «pour ne pas se voir dépasser par les évènements».
Enfin, le PDG est interpellé pour restaurer le dialogue et répondre aux préoccupations des milliers de travailleurs en vue de satisfaire les besoins des travailleurs. Des assemblées générales seront organisées pour une concertation avec la base avant de décider des formes à suivre pour une éventuelle protestation.