Algérie

Les Emiratis jouent aux trouble-fête



Les Emiratis jouent aux trouble-fête
A une quinzaine de jours du démarrage du 1er Festival du cinéma méditerranéen de Annaba (FCMA) appelé à être organisé dans la ville du même nom, rien ne semble indiquer au public local que cet évènement culturel d'importance se prépare.D'autant que du côté du palais de la culture et des arts Mohamed Boudiaf, de Annaba rien ne vient perturber le ronron quotidien de la bibliothèque principale sensée servir de siège du comité de préparation. Présidé par le réalisateur Said Oueld Khelifa, ce comité donne l'impression d'activer à partir de la capitale sans pour autant que ses membres s'ouvrent à la communication. Notamment celle à destination du public qui attend avec impatience le retour de cette manifestation qu'ils connaissent sous l'appellation Journées du Cinéma Méditerranéen de Annaba (FCMA) lancées en 1987 pour disparaître 4 années après, c'est-à-dire au lendemain des premières législatives plurielles en Algérie. Depuis, ce dernier mois de juillet 2015, la cérémonie d'installation de ce comité par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi et l'annonce de la période d'organisation de ce 1er FCMA du 3 au 9 décembre 2015 ont été les deux seules informations communiquées aux médias puis plus rien. C'est comme si ministre, le commissaire du festival et les membres du comité d'organisation étaient venus à Annaba pour seulement en faire l'annonce sans plus. Pour ceux qui ont vécu les succès des trois précédentes éditions des JCMA, le 1er FCMA ne s'annonce pas sous de bons auspices. D'autant qu'aucune information n'a été communiquée sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire au titre de la préparation. Les représentants locaux des médias de la presse écrite et audiovisuelle ont bien tenté d'accomplir leur mission. «Il faut voir avec le commissaire du festival. Il ne nous appartient pas de donner des informations qui pourraient s'avérer fausses » est la réponse constamment ressassée à quiconque cherche à en savoir plus. Or, le commissaire ayant élu domicile quelque part à Alger chacun restera sur sa faim. C'est dire qu'après trente années d'absence des JCMA, l'on est en train de préparer le lit de l'échec de ce rendez-vous cinématographique méditerranéen. On retiendra les quelques bribes de nouvelles que le ministre de la culture a bien voulu communiquer lors de sa visite de travail à Annaba ou résultats de quelques indiscrétions. Dédiées aux films, acteurs, réalisateurs, scénaristes et autres des pays du bassin méditerranéen et axées sur l'immigration légale et clandestine, les JCMA devenues 1er Festival du cinéma méditerranéen de Annaba (FCMA) verront la mise en compétition de 19 films. Ces derniers appelés à être projetés dans les deux salles de spectacles du ?Palais de la culture Mohamed Boudiaf et le Théâtre régional Azzedine Medjoubi, proviennent des 18 pays qui ont officiellement confirmé leur participation. Outre la projection de films pour enfants, il est également prévu des cérémonies d'hommage à titre posthume pour, entre autres, Omar Charif, Noor Cherif, Abdou Bey, Amar Laskri, Bakhti Benamor et Théo Angelopolos. Hommage également à ceux qui poursuivent toujours leur mission de développement du cinéma dans le bassin méditerranéen comme Moussa Hadad, Sid Ahmed Aggoumi, Yves Boisset avec au titre de cérémonie particulière, un hommage à Cheb Khaled, le seul artiste lauréat au dernier festival de Venise pour la meilleure musique. Suivront des tables rondes et rencontres dont celles à laquelle participeront les investisseurs algériens et étrangers intéressés par les salles de cinéma multiplexes. Il y aura aussi une série d'hommages à de grandes figures du cinéma algérien et international disparues en 2015. Au titre des prix du FCMA, l'on retiendra que les meilleurs retenus par un jury international décrocheront un des prix mis en compétition tel que le « Anab d'Or », le grand prix d'interprétation masculine, féminine, celui du meilleur scénariste... Tout ceci pourrait être confirmé le 20 ou le 22 novembre coïncidant avec la 1ère conférence de presse que le commissaire du FCMA s'est engagé à organiser aussitôt arrivé à Annaba. Entres autres indiscrétions, retenons que les Emirats Arabes Unis tentent de jouer aux troubles fête. Ces derniers mois, ils ont tout fait pour mettre des bâtons dans les roues des organisateurs algériens du FCMA. Et lorsqu'il est dit que les émiratis n'ont pas hésité à acquérir à prix chers la totalité des droits sur de nombreux films avec la condition qu'ils ne soient pas projetés dans une quelconque salle de cinéma des pays arabes, c'est que le ver est dans le fruit. Rappelons que l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel avait organisé à Alger courant 2012 et 2013, les Journées du Film Méditerranéen.




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