Algérie

Les émigrés savourent un Ramadhan estival Port d'Alger



Une fois la passerelle mise en place et les portes ouvertes, les premiers éléments de la police et des douanes pénètrent dans le bateau. Quelques minutes après, une file de voyageurs apparaît et gagne le bâtiment à l'intérieur du port. A l'extérieur, familles, amis et voisins attendent leurs invités. C'est l'occasion pour plusieurs chauffeurs de taxi d'investir l'artère qui leur est réservée guettant d'éventuels clients. Sur place, ils sont nombreux les voyageurs à exprimer leur satisfaction quant aux conditions d'accueil exceptionnelles qui leur sont réservées. Tout juste arrivés de Marseille, ils sont tout sourire. A la veille du mois de Ramadhan : « C'est le moment idéal de se ressourcer en cette période de Laâwacher », a précisé Lisa, une quadragénaire attendue par sa s'ur à la gare maritime du port d'Alger. Très content, son fils Mohand confie : « Contrairement aux années précédentes et à notre passage par les différentes étapes de contrôle, policiers et douaniers nous ont traités dignement en nous souhaitant la bienvenue. » En effet, le contrôle des documents des voyageurs sont effectués « sans aucun problème », ont certifié quelques voyageurs abordés à l'extérieur. « Si les choses ont été bien faites, c'est parce qu'il y a moins de pression sur la gare maritime d'Alger cette année, car les autorités compétentes ont dispatché les voyageurs en leur proposant de choisir entre les ports de Bejaia et Annaba aussi », a précisé un policier. Venu seul, Nazim, 29 ans, a mis du temps pour sortir du port. Au moment où il met le pied sur la terre ferme, il respire un bon bol d'air. Il nous montre son bras gagné par la chair de poule. « Je frissonne à l'idée de passer le Ramadhan au bled malgré certains désagréments », allusion à l'incivisme. Quelques mètres plus loin, des cris et des larmes de joie accompagnés de coups de klaxons attirent l'attention. Un couple âgé est venu attendre leur fils accompagné de son épouse et de leurs deux enfants. Tous en larmes, ils s'enlacent pendant un bon moment. « Il est temps de rentrer à la maison », s'empresse d'annoncer le chef de famille. Emue, la mère accrochée au bras de son fils ne cesse de pleurer. « Voilà que toute la famille va se réunir à l'occasion du mois de Ramadhan, après deux ans d'absence », se réjouit-elle, à voix basse. Avec une voiture chargée de bagages et des cadeaux pleins les bras, Hakim et Ghania profitent de leurs congés annuels pour venir passer le Ramadhan en famille. « On va surprendre tout le monde car on n'a averti personne », dit-elle. A cette époque de l'année, la saison estivale coïncidant avec le mois de ramadhan tombe à point nommé évitant ainsi à nos émigrés de revenir une seconde fois.


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