Algérie

Les émigrés ont boudé le pays



De nombreux émigrés de Bouzeguène et d?Ifigha se sont fait rembourser leurs billets de voyage quand ils ont appris que les maquis de Yakouren et d?Idjeur sont pilonnés par les hélicoptères de l?armée.Peu d?émigrés sont venus, cette année, dans leur village. Ils ont préféré rester dans leur pays d?accueil et 30% des émigrés environ ont voulu retrouver, cet été, le pays afin de se reposer et de rencontrer les proches. On a appris que de nombreux émigrés de Bouzeguène et d?Ifigha se sont fait rembourser leurs billets de voyage quand ils ont appris que les maquis de Yakouren et d?Idjeur sont pilonnés par les hélicoptères de l?armée. En revanche, cet été a été marqué par les émigrés qui sont partis il y a seulement deux ou trois ans et qui sont revenus avec leur épouse. De nouveaux sentiments sont cultivés, comme la nostalgie et le désir de retrouver les siens. Car, le départ des jeunes est salué par les parents qui le considèrent comme une perspective radieuse. Dans la rue, les émigrés sont vite remarqués. On accourt pour les saluer. Cette année, c?est un peu la tristesse. Le village manque d?animation, les émigrés en vacances n?étant pas nombreux. Les déceptions sont multiples. De nombreux jeunes, qui caressaient l?espoir de rencontrer l?âme s?ur qui leur garantirait un logis en France et une carte de séjour, récoltent des désillusions. Mais le dénominateur commun de tous ces émigrés est qu?ils dépensent beaucoup d?argent pour construire de belles villas, parfois des buildings inutiles qu?ils doivent laisser à la disposition de leurs parents ou d?un tiers lorsqu?ils reprennent l?avion ou le bateau. Par ailleurs les liens entretenus avec les villageois construisent une dynamique de développement collectif. Les comités des villages attendent avec impatience les vacances d?été dans l?espoir de voir leur trésorerie renflouée afin de mener à terme certains projets. A Ighraïene, une personne s?est proposée de financer seule, une mosquée de plusieurs millions de dinars. A Taourirt, c?est un réservoir d?eau potable d?un coût de 100 millions de centimes qui est prévu. Dans tous les villages, les émigrés donnent un coup de pouce pour la finalisation de nombreux projets d?intérêt général. En France, ils se sont constitués en associations et s?attellent à enregistrer toutes les insuffisances dans leurs villages et s?organisent pour faire parvenir les fonds nécessaires à la concrétisation des projets.


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