Algérie

Les émigrés aux premières loges


Enfin du concret pour notre diaspora!
L'objectif n'est pas un gain immédiat, au sens commercial du terme, mais un investissement dans la ressource humaine et l'établissement d'un contact fort entre les Algériens de l'étranger et la patrie.
L'année 2018 sera-t-elle celle de la réconciliation entre la communauté algérienne à l'étranger et la mère-patrie' La réponse à cette question pourrait être oui, à voir les deux initiatives fortes prises par les pouvoirs publics à l'endroit des émigrés. Il y a d'abord l'accès au logement promotionnel public avec, en prime, les mêmes bénéfices et avantages consentis au nationaux. Cela constitue une petite révolution dans les moeurs de l'administration publique, que la réglementation oblige à mettre l'Algérien d'ici et d'ailleurs sur le même pied d'égalité. L'ouverture du programme Logement promotionnel public aux Algériens de l'étranger est un véritable gage de sérieux des autorités envers la communauté nationale installée à l'étranger. C'est un signe qui ne trompe pas, de la volonté de l'Etat de convaincre les émigrés que les choses sont véritablement en train de changer.
L'autre signe «volontariste» du gouvernement est destiné à la jeunesse de cette même communauté, disposant d'une compétence professionnelle et désireuse d'investir dans le pays de ses ancêtres. C'est désormais possible avec les conditions plus qu'avantageuses qu'accordent l'Ansej et la Cnac aux jeunes porteurs de projets. Désormais, les cadres de ces deux dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes seront tenus de financer les projets soumis par des jeunes binationaux.
Pour beaucoup d'observateurs, les gestes du gouvernement algérien sont uniques en leur genre, au monde. «La raison est que ces avantages n'ont pas été pensés comme ceux initiés par d'autres pays, dans le but d'attirer les capitaux de leurs communautés respectives pour redonner vie à leurs économies agonisantes, mais ils sont destinés essentiellement à aider les membres de cette communauté», à réaliser le rêve de l'accession à la propriété, ainsi qu'à se réaliser professionnellement. En un mot comme en mille, matériellement «l'Algérie ne gagne pas grand-chose dans l'immédiat». C'est dire que l'objectif n'est pas un gain immédiat, au sens commercial du terme, mais un investissement dans la ressources humaine et l'établissement d'un contact fort entre les Algériens de l'étranger et leur mère-patrie. La force des initiatives gouvernementale tient en leur caractère concret, palpable et mesurable à court, moyen et long terme.
Les ministres du Travail et de l'Habitat ont exhorté, dans des communiqués officiels, les
membres de cette communauté, à en profiter. Mieux encore, ils ont insisté auprès des consulats algériens à l'étranger, afin de vulgariser l'accès à ces droits, à grande échelle. Dans ce sens, il faut dire que pour ce qui est de l'accès aux crédits de l'Ansej et de la Cnac, l'Algérie compte déjà des exemples de jeunes «beurs» qui ont réussi dans cette aventure. Récemment, nombreux parmi ces derniers ont exposé leurs oeuvres à Paris, à l'occasion du Salon des jeunes d'avenir de Paris. Les jeunes, issus de l'émigration, ont profité de l'occasion pour inviter leurs homologues à venir en Algérie et tenter l'aventure.
Sur un autre plan, les gestes du gouvernement algérien à l'égard de la communauté à l'étranger se distingue de ceux des autres pays par le fait «qu'ils interviennent dans un contexte très critique sur le plan financier, pour l'Algérie», font remarquer les observateurs.
Les capacités financières du pays sont loin d'être celles des années 2010 ou 2013. L'Algérie arrive à peine, de nos jours, à équilibrer sa balance commerciale. Cet état de fait est la meilleure preuve que l'Algérie dispose réellement d'une volonté sincère à l'égard de sa communauté à l'étranger.
«Malgré le contexte difficile que traverse le pays, l'Algérie ne vous tournera jamais le dos. Elle continuera à vous soutenir comme elle le pourra», a-t-il déclaré, en faisant savoir que l'Algérie ne fait aucune distinction entre ses enfants. «Pour preuve, l'Algérie a prévu les mêmes avantages fiscaux pour les investisseurs issus de sa communauté établie à l'étranger que les nationaux résidants», a-t-il déclaré. «L'Algérie soutient les jeunes issus de l'émigration désirant monter des projets au même titre que les nationaux dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac», a-t-il ajouté, rappelant que cette politique découle directement de la volonté du président de la République.
Ahmed Ouyahia a saisi, rappelons-le, l'occasion de sa visite à Paris pour déclarer que la Banque d'Algérie va ouvrir incessamment des agences en France et ailleurs. Pour en revenir à l'aide du gouvernement algérien à la communauté nationale établie à l'étranger, il faut dire que ce soutien ne date pas d'hier et ne se limite pas uniquement aux crédits de l'Ansej et au logement LPP.
En effet, les enfants démunis de cette communauté ont toujours bénéficié d'aides à l'occasion des fêtes religieuses. Les enfants issus de cette communauté bénéficient également au même titre que les enfants nationaux résidants en termes d'accès aux colonies de vacances et autres formules. Le gouvernement a construit même des écoles en France pour ces derniers, afin de leur garantir une scolarité.
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