L'état de dégradation des pistes, le manque de raccordement à l'électricité et l'assainissement, restent une tache noire de la commune.Les soucis ne semblent pas se faire rares pour les élus en voie de partir. Les populations continuent d'exprimer leur colère à travers plusieurs communes. Rien que ces dernières 48 heures, trois de ces municipalités connaissent des actions de protestation qui se déplacent à présent vers le siège de la wilaya.
Hier, ce sont les citoyens du village Tifaou situé dans la commune d'Aït Yahia Moussa qui ont organisé un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. A l'origine de leur colère, ces derniers exhibaient une longue liste. L'état de dégradation des pistes, le manque de raccordement à l'électricité et l'assainissement qui reste une tache noire de la commune. Sur place, les villageois faisaient état d'une victime de ces égouts. Un enfant y a d'ailleurs laissé sa vie suite à une chute dans ces trous d'immondices.
Les villageois énuméraient également une longue série de problèmes générés par ces manques qui ne devaient, selon eux, pas exister encore en 2017. Ce qui interpelle également dans cette action de colère, c'est le fait que ces villageois soient venus devant le siège de la wilaya alors qu'ils auraient pu se diriger vers le siège de l'APC. En fait, le constat est vite établi car ces villageois sont lassés d'aller fermer le siège de l'APC. Beaucoup d'entre eux ont exprimé leur désespoir de voir les élus locaux faire quelque chose. Ils avaient cinq années pour le faire. Mais, hélas, ils n'ont rien fait.
Non loin de là, à M'kira dans la daïra de Tizi Ghennif, les citoyens ont dû intervenir eux-mêmes pour réclamer la fermeture d'une carrière de tuf exploitée par une entreprise privée. Les désagréments causés par cette dernière et ses conséquences sur la santé ne semblent point faire partie des soucis des élus locaux. Hier donc, ils ont dû fermer le siège de la l'APC pour exiger des autorités la fermeture de cette dernière. Des actions de colère sont prévues dans les prochaines semaines si leurs appels ne sont pas entendus.
Aussi, après cinq longues années, les municipalités continuent de connaître des actions de colère des villageois qui ont le sentiment d'être floués. Les actions sont des signaux des problèmes qui persistent mais elles sont aussi des indices irrévocables que beaucoup de maires et d'élus n'ont pas été à la hauteur de leur mission. Une mission confiée pourtant par ces mêmes citoyens que l'on attirait vers l'urne à coups de promesses le jour des élections. Aujourd'hui, ces maires s'en vont sans aucune obligation de présenter des bilans. Nullement inquiétés pour leur gestion calamiteuse, ils s'en iront en narguant les électeurs.
Ce fait est l'une des principales causes de l'abstention. Croyant souvent que le refus de voter des citoyens, les jeunes surtout, est exclusivement dû au manque de transparence des opérations, l'on oublie que l'élu à tous les niveaux en est la cause principale. C'est souvent par manque de confiance en les élus que le citoyen ne voit pas la peine et la nécessité de voter.
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Posté Le : 18/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com