Les élus RCD de l’APW de Tizi-Ouzou montent au créneau

Une session spéciale sur la sécurité est exigée Devant l’accroissement du nombre de vols et autres délits en Kabylie, le groupe d’élus RCD de l’APW de Tizi-ouzou a rendu publique une déclaration dans laquelle il signale qu’il n’a «cessé de tirer la sonnette d’alarme quant aux désastres vécus par la population dans tous les domaines (insécurité, chômage, misère sociale, corruption, bureaucratie, environnement...)». Affirmant plus loin que ses «appels sont, jusqu’à présent, restés vains», il accusera «la majorité siégeant à l’APW (FFS, FLN, RND et PT) qui ne semble ni inquiète ni concernée par les drames que vivent au quotidien les électeurs». «Comment expliquer, ajoutera-t-il, l’indifférence réservée aux diverses interpellations et le refus affiché par les responsables de l’APW d’inscrire à l’ordre du jour au moins le point relatif à l’insécurité qui constitue la première priorité, eu égard à ce qui se produit quotidiennement et sur toute l’étendue de la région?» Au plan social, les signataires de la déclaration soulignent que «le chômage progresse malgré l’embellie financière du pays qui apparaît pour le citoyen plus arrogante qu’utile, et que la corruption, qui était autrefois vécue honteusement, est aujourd’hui dans tous les secteurs et assumée publiquement». Par ailleurs, ils affirment que «l’administration publique est loin de s’adapter et qu’elle s’est plutôt de plus en plus bureaucratisée, amenant ainsi le citoyen en détresse à recourir aux réseaux de corruption». Se disant fidèles à leurs engagements, les élus RCD de l’APW de Tizi-Ouzou soulignent qu’ils sont «plus que jamais décidés à lutter aux côtés de la population, et, de ce fait, exigent une session spéciale pour des débats et des propositions de solution». Le chargé de la communication de l’APW, contacté, expliquera que «la sécurité n’est pas du ressort des élus et les services spécialisés sont sur le terrain en train de faire leur travail. Aussi, une session spéciale pour des débats, même si elle est utile, ne saurait changer quoi que ce soit à la situation». Il ajoutera néanmoins que «ce genre de session sera programmé en temps opportun». La région, qui connaît une certaine recrudescence des vols et autres agressions, n’est cependant pas encore invivable, comme diraient des citoyens qui signalent que le banditisme est, certes, en pleine progression mais que cela est une affaire qui peut être réglée par la création d’emplois. Sans agriculture et sans véritable industrie, la région ne peut apparemment que compter sur le tourisme, mais encore faut-il que les deux conditions sine qua non pour le développement de ce secteur soient rétablies et vite: la sécurité et la tranquillité. Si la sécurité est prise à bras le corps par les forces de l’ordre, la tranquillité ne saurait que suivre avec cette volonté des populations qui semblent décidées à assurer à la région plus de sérénité et de calme.