Selon les élus de Gué de Constantine, l'administration « impose » ses choix à travers la commission d'attribution de logements.
C'est hier qu'a été clôturée la période de recours que pouvaient engager ceux qui ne figuraient pas sur la liste des 100 logements sociaux de l'APC de Gué de Constantine affichée lundi dernier. Aucun mouvement de mécontentement particulier n'a été signalé. « Le nombre de recours dépasserait allégrement les 400. Personne ne contestait la justesse des choix de la commission d'attribution de logements, relève le P/APC, M. Arous. Des choix difficiles se sont imposés à la commission qui n'a pas fait figurer des personnes nécessiteuses sur la liste. »Ces recours provoquent généralement le malaise chez des élus confrontés à la colère des citoyens. « C'est l'administration qui impose ses choix aux élus. Je ne suis qu'un membre parmi d'autres », assure-t-il. Plusieurs demandeurs de logements affirment avoir été lésés par la commission de la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs. « Il y a plus de 1100 demandeurs qui se trouvent dans la même situation que celle des 100 bénéficiaires. Des critères arbitraires, j'en conviens, ont présidé aux choix de cette commission », regrette l'élu. Mustapha Benzerouk fait partie de ces citoyens qui ont eu la décision d'attribution depuis 2001 mais qui se trouve « débouté encore une fois » par la commission : « Mon nom figurait sur la liste des 455 logements de 2001. La décision de distribuer les logements par tranche ne m'a pas concerné. Cela s'est répété après la publication, des années après, de la liste des 247 logements et de celles des 100 ou 108. L'ancien P/APW m'a pourtant conforté dans mon droit. Ses correspondances adressées au wali d'Alger et aux autorités locales en témoignent », s'emporte Mustapha Benmerzouk qui a été obligé de déposer un énième recours. Le P/APC Arous assure être au courant de ce cas : « Il était dans la liste des 455 logements, mais je ne vois pas pourquoi il n'a pas figuré sur cette nouvelle liste de 100 logements. Ses besoins sont réels. J'ai pris la peine de le faire remarquer à la commission, sans résultat », révèle-t-il.Sami Belhamri, ancien élu à l'APC de Semmar, affirme que la décision d'attribuer des logements a toujours été difficile dans cette commune où plusieurs milliers de demandes sont recensées. « Cette situation exige plus de détermination de la part des élus qui renvoient les administrés qui les approchent à la wilaya. L'administration détient tous les pouvoirs à son niveau », regrette-t-il. Selon lui, des habitants ont été intégrés dans la liste alors qu'ils ne « devaient pas y figurer du fait qu'ils ne sont pas de vrais résidants ». « C'est le cas de la quinzaine d'occupants de la maison de la culture de la commune. Un quota spécial devait les concerner mais on les voit figurer sur la liste. Par ce choix, les élus se trouvent en porte-à-faux avec le wali d'Alger », assure-t-il. Le P/APC Arous confirme cette situation, mais nous renvoie à la commission qui « décide » seule sans consulter les élus.
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Posté Le : 30/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com