Les élus de l'opposition chargent l'exécutif communal

Pour les huit élus se réclamant de l'opposition, aucune démarche sérieuse reposant sur des objectifs, soutenue par des mesures concrètes, n'est engagée pour améliorer le cadre de vie et le quotidien de nos concitoyennes et concitoyens.Par conséquent, ils déplorent que "la jonction du discours populiste et l'absence chronique de l'autorité communale dénotent la volonté de mettre à terme la mise au pas de la collectivité", ainsi que "l'immobilisme face à la dégradation continue du cadre de vie dans les quartiers et villages, particulièrement l'hygiène publique, la voirie, l'éclairage public, et ce, malgré l'importance des ressources de la commune". Par ailleurs, les élus sur la liste indépendante drivée par le Dr Mohamed Mansouri, l'actuel DG de l'EHU d'Oran, s'interrogent sur "l'insistance à subventionner une entreprise de wilaya (Epic-CET), bien que la délibération soit entachée de plusieurs irrégularités dont nous n'avons pas hésité à porter l'affaire devant la juridiction compétente". Ils déplorent, en outre, "le non-respect" des délibérations de l'Assemblée populaire communale, notamment celle relative à "la convocation en extrême urgence d'une assemblée générale extraordinaire demandée par notre groupe et votée à l'unanimité pour débattre de la question d'hygiène et d'environnement".
Ils rappellent, au passage, qu'afin d'"avoir plus de lisibilité et d'appréhender les défis", ils n'ont pas cessé de souligner en commission ou en assemblée que "la solution réside dans l'implication effective de la population à travers le mouvement associatif représentatif, les opérateurs économiques, les acteurs professionnels, la communauté universitaire...".
Néanmoins, en dépit de leurs efforts et de leurs propositions visant à "amorcer le développement de notre commune", les élus de la liste Ensemble pour Bougie regrettent d'avoir, à chaque fois, la même réponse qui s'apparente à "une campagne haineuse et des insultes". On les a toujours qualifiés, précisent-ils, de "groupuscule d'élus" et d'"élus encore en campagne" ! La raison ' "Parce que nous voulons amorcer une nouvelle pratique de gestion transparente et participative, rompre avec les pratiques clientélistes, claniques et sectaires, imprimer une vision d'entrepreneuriat dans la gestion des affaires de la commune" et, enfin, "redonner à notre ville la place qui est la sienne". Concernant la décision d'annulation du Festival de la chanson amazighe de la ville de Béjaïa, les huit élus indépendants tiennent à "dénoncer avec force et énergie les ?fossoyeurs' de la culture qui ont tenté d'annuler la 16e édition de ce festival en induisant en erreur le P/APC de notre ville, lequel a pris la décision d'annuler ce festival avant de revenir sur sa décision pour le reporter à une date ultérieure". Et de conclure : "Ce festival constitue un acquis culturel populaire à sauvegarder et à promouvoir."
K. Ouhnia