Algérie

Les élites expatriées voudraient faire davantage pour l'Algérie



  Paris.
De notre envoyé spécial


Diverses actions ont, en effet, été entreprises par cette association pour favoriser les contacts de ces élites avec leur pays, le but étant de favoriser la mise à  disposition du développement algérien de cet impressionnant vivier de compétences vivant à  l'étranger, en rendant possible leur insertion à  divers postes de commande des entreprises et institutions algériennes ou le développement de partenariat d'affaires en Algérie. Bien qu'encore insuffisantes au regard de Fetah Ouezzani, président du Reage, les «success stories» n'ont pas manqué tout au long des 5 années d'existence de l'association. Certains membres ont réussi, grâce à  l'appui de l'organisation, à  développer des affaires prospères en Algérie et les manifestations multiformes visant à  promouvoir l'image de marque du pays ont été fort nombreuses. Le Reage a réussi, au fil des ans, à  s'imposer comme espace de communication, de collecte et de mise à  disposition d'informations utiles pour nos élites expatriées en quête de relations avec leur pays d'origine. La structuration des activités du Reage en ateliers spécialisés (santé, entrepreneuriat, TIC, etc.) est de nature à  faciliter l'orientation de nos élites qui peuvent ainsi directement se diriger vers les centres d'information qui les concernent de près.
On a noté chez les nombreux cadres algériens expatriés un très fort engouement pour d'éventuels engagements professionnels dans les entreprises algériennes pour peu qu'ils soient suffisamment motivés au plan de la rémunération et, bien entendu, pour la création de leurs propres affaires. Ils sont toutefois nombreux à  se plaindre de la persistance des blocages et de l'absence de visibilité économique qui continue à  sévir en Algérie et interpellent les autorités concernées à  mettre rapidement en place un dispositif spécifique de nature à  faciliter les contacts entre les diverses parties prenantes aux projets présentés par les élites expatriées.
La conférence, fortement remarquée, sur la portée et les retombées du programme quinquennal 2010-2014, donnée à  cette occasion par Abdelhak Lamiri, professeur d'économie et P-DG de l'Insim, a mis en exergue la force, mais aussi, les faiblesses des plans keynésiens, notamment, lorsque les pays qui les appliquent n'ont pas pris, à  l'instar de l'Algérie, le soin de former les centres d'exécution aux diverses facettes du management. Mal exécutés et souvent sujets à  toutes sortes de prédations, les projets et les budgets qui leur sont alloués, encourent de sérieux risques de corruption et de surcoûts. Il recommande, de ce fait, de consacrer davantage de ressources à  la formation managériale et à  la qualification des cadres qui intègrent le marché du travail.
Les nombreuses et diverses infrastructures réalisées dans le cadre des divers plans de développement engagés depuis ces dix dernières années, posent le problème de leur management. Il y a, selon le conférencier, beaucoup à  faire pour prendre correctement en charge leur gestion. Et les élites du Reage pourraient utilement mettre à  contribution leurs compétences pour créer les entreprises multiformes capables d'assurer le management de ces milliers de réalisations résultant des plans de relance.
Notre ambassadeur, qui a mis en relief l'embellie des relations de l'Algérie avec la France de nature à  favoriser les relations économiques et commerciales, a mis l'accent sur le partenariat auquel pourraient avantageusement prendre part nos élites expatriées. Il promet de sensibiliser le gouvernement algérien afin qu'il consente à  mettre en place le dispositif législatif et réglementaire nécessaire à  l'épanouissement de ce type de partenariat.


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