Algérie

Les éleveurs tirent la sonnette d'alarme



Les éleveurs tirent la sonnette d'alarme
A la faveur d'une légère augmentation du nombre d'éleveurs et de la réhabilitation de quelques bâtiments d'élevage, la wilaya de Tipaza a enregistré en 2008 une production laitière de 2,715 millions de litres pour l'élevage bovin, 6,74 millions de litres pour l'élevage ovin et 1,8 million de litres de l'élevage caprin. Cela étant, les éleveurs de Tipaza se plaignent des fortes hausses des charges qu'ils ont à supporter et se sentent sous la menace d'une cessation d'activité. A leur avis, le soutien de l'Etat est insignifiant et ne les aide guère à faire face à la situation complexe qui est la leur. Aussi, la collecte de lait atteint à peine 20% de la production en volume. Cette collecte ne s'effectue qu'auprès d'une trentaine d'éleveurs qui sont adhérents au Fonds national de développement et de l'investissement (FNDI). L'objectif de la wilaya de Tipaza est d'arriver un jour à collecter un taux de 40% de la production laitière. Lors d'une rencontre tenue au siège de la Chambre de l'agriculture de Tipaza, les éleveurs ont exhorté les responsables concernés à revoir le coût de revient du litre de lait. En effet, estiment-ils, même avec l'aide de l'Etat, le prix du litre de lait se situe à 30 DA, alors que sa valeur réelle, en considérant son prix de revient, est de 45. Ce faisant, ces éleveurs refusent d'avoir à travailler à perte.Ils estiment que la libéralisation du foncier agricole est à même de leur ouvrir la voie pour développer les cultures fourragères nécessaires à leur cheptel. L'autre difficulté que rencontrent ces éleveurs réside dans le coût de l'assurance du bovin qu'ils jugent trop élevé. Au demeurant, ils réclament que leur soit facilité l'accès à des crédits à moyen terme pour pouvoir développer leur cheptel. Dans la wilaya de Tipaza, plusieurs étables ont été désertées et il y a lieu de s'interroger sur les raisons. Le bassin laitier de la Mitidja, limité par les communes de Hadjout, Sidi Rached, Bourkika et Ahmeur El Aïn, produisait de grandes quantités de lait. L'Etat avait alors décidé d'affecter des superficies énormes pour le pâturage au profit des bénéficiaires des exploitations agricoles collectives, pour continuer à développer l'élevage et la production laitière. Or, certains fellahs avaient préféré s'adonner à la spéculation et l'on retrouve des étables abandonnées et dégradées. Face à cette situation, et afin de parvenir à redresser la filière lait, les éleveurs ont émis lors de la rencontre organisée au siège de la Chambre de l'agriculture nombre de recommandations dont la nécessité d'assurer la formation des jeunes, le renforcement du réseau de collecte de lait et la révision des formes d'aide aux éleveurs dans le cas de l'abattage systématique de leurs bêtes suite à une maladie.


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