Algérie

Les éleveurs s'en lavent les mains



Les éleveurs s'en lavent les mains
Les éleveurs de bétail ne sont nullement responsables des prix du mouton au marché de détail, qui connaissent actuellement une hausse vertigineuse. Contrairement aux prévisions de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les prix ont dépassé largement les 40.000 DA, frôlant le seuil de 67.000 DA la tête. Dans une conférence de presse, animée, hier, au siège de l'UGCAA, la Fédération nationale des éleveurs de bétail confie n'avoir aucun contrôle sur les prix. Pis, l'éleveur est la première victime de cette hausse. Ce sont les intermédiaires et les spéculateurs qui ont une plus large marge bénéficiaire. Les prix chez les éleveurs sont fixés entre 20.000 et 50.000 DA la tête. « Les 50.000 DA sont tout à fait justifiables. Nos ovins sont une référence mondiale en matière de qualité et il est normal qu'un produit de haut de gamme soit cher. Mais à 60.000 DA la tête, c'est vraiment excessif. L'idéal est que l'éleveur arrive à traiter directement avec le consommateur », estime le représentant de la fédération, Bouzid Salmi. Sauf que cela nécessite des points de vente, inexistants dans la région nord, notamment. C'est ce qui ouvre la voie aux spéculateurs et au marché informel. Les éleveurs, à cause de la fermeture des marchés à bestiaux, ont perdu de l'argent, selon le porte-parole de l'UGCAA, Hadj-Tahar Boulenouar. « Il y a un délai limité pour commercialiser les têtes. Une fois ce délai écoulé, l'éleveur est en perte, car il est obligé de nourrir des animaux qu'il est censé vendre. C'est exactement ce qui s'est passé après la fermeture des marchés à bestiaux. L'élevage est un métier éprouvant », constate-t-il.Le pain disponible les deux jours de l'AïdC'est pour cette raison que la relève de ce métier est pratiquement inexistante. Comme c'est le cas d'ailleurs pour le métier de boulanger. La main-d'?uvre dans ce créneau est rare, d'après le vice-président de la commission nationale des boulangers, Omar Amer, également présent à cette conférence de presse. La Fédération a assuré que le pain sera disponible durant les deux jours de l'Aïd El Adha et que les permanenciers sont d'ores et déjà avertis par les collectivités locales. « Le directeur du commerce a sommé ses subordonnés d'avertir personnellement chaque boulanger concerné par la permanence. Leur nombre est plus que suffisant et le pain ne manquera pas durant l'Aïd », affirme-t-il en suggérant, toutefois, que le système de permanence soit appliqué sur les employés qui n'habitent pas hors-wilaya. Et ce, afin que celui qui habite hors wilaya puisse passer la fête avec sa famille. « Des permanenciers sont prêts à payer l'amende juste pour pouvoir fêter l'Aïd chez eux », souligne-t-il.




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