Les éleveurs haussent le ton

Les éleveurs de la wilaya de Tizi Ouzou ont suivi le mot d'ordre de grève de deux jours. Aucune quantité de lait n'a été livrée hier aux collecteurs. Ce sera de même pour aujourd'hui.Les éleveurs de cette wilaya ne se sont pas contentés de cette action, première en son genre dans ce secteur à Tizi Ouzou, puisqu'ils ont ponctué cette grève par un imposant rassemblement devant le siège de la wilaya hier matin.Ils étaient environ 700 à se mobiliser avec leurs camions et tracteurs. Ils sont venus des quatre coins de la wilaya. «On ne peut plus continuer à vivre dans cette situation. Nous sommes tous endettés.La cherté des prix des aliments de bétail, de matériels agricoles, des vaccins, nous ont terrassé.C'est l'avenir de tout ce secteur qui est entièrement menacé. De nombreux éleveurs quittent ce métier à cause des dettes qui s'accumulent», nous a déclaré un des éleveurs hier devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou.Les protestataires, comme ils l'ont bien expliqué au début de cette semaine lors d'une conférence de presse tenue à la ville de Tizi Ouzou, réclament particulièrement l'augmentation du prix de lait cru de 30 à 60 dinars le litre, comme ils exigent l'augmentation des subventions financières étatiques de lait de 12 à 30 dinars le litre.«C'est la seule solution pour sauver notre activité, sinon on va droit vers la faillite», indique un éleveur. Les producteurs de lait cru demandent également la subvention par l'Etat des aliments de bétail.Une délégation composée de dix représentants d'éleveurs de la wilaya de Tizi Ouzou a été reçue par le wali hier. «Le wali est vraiment compréhensif et a affirmé que nos revendications sont toutes légitimes.Il nous a promis d'alerter le ministre de l'Agriculture et de trouver des solutions à nos problèmes qui sont vraiment épineux. Toutefois, notre action de grève se poursuivra comme prévu», nous a déclaré Rabah Ouguemat, membre de l'association des éleveurs et des agriculteurs de la commune de Timizart qui a pris part à la rencontre d'hier avec le wali.