Algérie

Les éleveurs grognent à l'est du pays



Les éleveurs grognent à l'est du pays
Le silence du ministre de l'Agriculture dope leur colère, surtout que toutes leurs activités restent en stand-by.Tributaire d'une décision qui tarde à venir, quant à l'ouverture des espaces de vente de leur bétail, les éleveurs de la région d'El Tarf, versés dans l'élevage de bovins s'insurgent contre la politique de deux poids deux mesures. Une politique qui, selon plusieurs éleveurs rencontrés, met en mauvaise posture la situation sociale et professionnelle de centaines de familles vivant de cette activité. «Notre vie est liée à l'élevage de bovins destinés à la vente, mais depuis la fermeture des souks, outre, l'interdiction de leur vente, c'est toute une chaîne d'autres activités liées à ce secteur qui est à l'arrêt, gardiens de parkings, des transporteurs, les restaurateurs et vendeurs de cordes, entre autres activités», nous dira Kouachi, éleveur de Sebaâ, dans la wilaya d'El Tarf. Cette dernière dans laquelle, aucun cas de fièvre aphteuse n'a été enregistré, en dépit de la provenance de ce virus des terres voisines de Tunisie, comme rapporté par certains médias. «Il n'y a jamais eu de fièvre aphteuse chez-nous, et dire qu'El Tarf est frontalière avec la Tunisie...! L'on se demande comment une telle épidémie, n'est pas parvenue à notre région», se sont interrogés des dizaines d'éleveurs qui menacent de recourir aux moyens de pression, pour obliger le ministère de tutelle à autoriser la réouverture des souks. «Nous avons épuisé toutes nos économies en attendant l'ouverture de la vente des bovins, mais la situation est aujourd'hui insoutenable, notamment avec la flambée des prix de l'aliment», ont déploré nos interlocuteurs. C'est dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres. En effet, le prix de l'aliment du bétail a, depuis l'interdiction de la vente et la fermeture des marchés à bestiaux, triplé, voire même quadruplé, s'il est disponible bien entendu. La grogne des éleveurs est montée à son apogée jusqu'à mettre en avant, la mainmise de la mafia économique, quant à son monopole sur le marché des viandes rouges, en l'occurrence. «Nous savons tous autant que les acteurs en charge de ce secteur qu'il n'y a jamais eu de fièvre aphteuse. C'est un scénario monté de toutes pièces par la mafia économique, qui a inondé le marché avec les viandes d'importations, en provenance d'Australie et du Brésil notamment», ont rapporté des éleveurs de bétail. S'agissant des têtes de bovins abattus à travers quelques wilayas, nos interlocuteurs ont mis en relief, le processus d'assurances comme cheval de bataille. «Pour parvenir à leurs fins, la mafia de grosse pointure est capable de similer toutes les situations possibles pour régner sur le marché...». Entre convictions des uns et accusations des autres, la véracité des propos reste à vérifier, notamment face au silence des concernés de ce secteur, le ministère de l'Agriculture en l'occurrence. Pour l'heure et, trois mois après la fermeture des marchés à bestiaux, suite à l'apparition de plusieurs foyers de fièvre aphteuse, toutes les activités liées à ce secteur sont en stand-by.




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