Algérie

Les éleveurs bénéficient de l'aide de l'Etat



La sécheresse persistante dans les zones steppiques a dégarni pratiquement tout le couvert végétal. La cherté des prix des aliments du bétail décidée unilatéralement par l'ex-ministre.Enfin, ce fut un abandon des éleveurs. Tous ces facteurs ont été presque pour la profession un coup fatal si ce n'est cette décision salutaire de l'actuel ministre. Elle a été prise en fin de l'année précédente. Elle vient d'être mise en application ce mardi à travers les Coopératives des Céréales et Légumes Secs (CCLS) dépendant de l'OAIC. Ce mardi vient d'être salvateur pour les éleveurs. Car il est nécessaire de rappeler que l'agneau a été échangé à son plus bas prix. Par ailleurs certains éleveurs se sont convertis en bouchers du village. Ils ont cédé le kilogramme de viande d'agneau entre 600 et 700 Da celui de l'agnelle entre 400 et 500 Da. Seule la viande de chevreau n'a pas connu de baisse substantielle. Si cette situation avait perduré, les habitants de la steppe auraient consommé toute la viande et avant la fin de l'année le prix du kilogramme de viande aurait dépassé les 2 500 Da. L'offre sera en-deçà de la demande. La situation prendra une autre tournure, les engraisseurs remplaceront les éleveurs et bonjour les excès de graisse. Cette démarche doit être accompagnée par de nouvelles mesures qui vont mettre à l'abri le besoin de la population nationale en calories. Ainsi les stocks de énergétiques des aliments par jour par habitants ont dû régresser drastiquement. Il sera difficile de les reconstituer. Les viandes rouges étants le principal pourvoyeur. Les surfaces des parcours de pâturages s'amenuisent. Elles font l'objet de visées floues et peu transparentes. Les observateurs disent : le fait d'augmenter les prix des aliments fourragers complémentaires en pleine sécheresse relevait d'une machination machiavélique. Cela est arrivé au moment d'une sécheresse désastreuse. Au même moment, ceux qui veulent du bien à l'Algérie, voulaient mettre en marche les complexes d'abattage et de conditionnement des viandes rouges de Hassi Bahbah, d'Aïn M'lila et Labiod Sid Cheikh. Par contre, ceux qui avaient le monopole de l'importation des viandes rouges ont été soutenus par «les cadres» qui ont pris les décisions qui ont presque mis l'Algérie à genoux si ce n'est cette décision. Les complexes des viandes rouges sus-cités avaient et ont un objectif de constituer des stocks et de réguler les marchés. Les Directions des ?uvres Universitaires (DOU) devaient leur acheter leur productions tout comme les institutions et les entreprises vacant avec des bases de vie etc. Ils sont arrivés même à proposer les complexes à la cession au profit des entreprises étrangères. Ainsi si cela se concrétiserait, il faut dire ADIEU à la souveraineté nationale. La solution réside dans la mobilisation des éleveurs comme l'ont fait leurs parents lors de la Guerre de libération nationale. Ils sont mobilisables à la seule condition d'être sincères avec eux. Cette dernière décision peut et va les mettre en confiance. Pour ce, les éleveurs sont devenus des producteurs et non des paysans. Ils sont des professionnels de la branche et non des fellahs. Ils ne doivent plus dépendre de l'UNPA. La réactivation du conseil interprofessionnel par l'actuel ministre est une décision qui ne doit pas être appliquée à la légère ou bâclée mécaniquement dans son application. Il serait judicieux de scinder les élevages : en ovins et caprins, en bovins et équins et enfin en camelins. Les populations des éleveurs n'ont pas les mêmes éthiques. Ils n'ont pas les mêmes règles. D'ailleurs ils ne s'entendent pas : les éleveurs d'ovins n'accordent aucun crédit à ceux du bovin. Pour assurer la réussite de la mise sur pied de cet important dispositif il est plus que nécessaire même impératif et c'est une condition sine qua non de séparer les différents élevages. D'autre part, la labellisation des viandes ovines conduira à une viande bio et saine. Contrairement aux viandes de bêtes gavées avec des nutriments nocifs. Cette démarche de la labellisation imposera une évolution sur des parcours précis avec une alimentation spécifique par des couverts végétaux composants la qualité gustative de chaque viande. Cette labellisation imposerait une traçabilité stricte, car au niveau mondial, les éleveurs injectent une puce électronique pour suivre l'évolution de la bête qu'elle que soit sa race ou son phénotype. Pour assurer la mobilisation des éleveurs, il serait judicieux d'inciter les collectivités à consommer viandes rouges locales. S'il le faut, convertir les chevillards du congelé en chevillards du frais et les introduire dans le circuit. Enfin tout est faisable et possible à la seule condition de réfléchir et d'être défenseur du produit national.


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