Les élèves toujours au repos forcé à Tizi Ouzou

Les instances éducatives font face actuellement aux conséquences des dernières intempéries et les dégâts occasionnés à plusieurs établissements à travers la wilaya. En effet, plusieurs collégiens et lycéens n'ont pu jusqu'à hier reprendre le chemin de l'école à cause des dommages. A Boudjima, à Aghribs et bien d'autres communes de la haute Kabylie les établissements ont été fortement endommagés par les cumuls de neige. Des responsables d'école, des enseignants et les parents d'élèves refusent d'ouvrir ces classes aux élèves car, affirment-ils, leur vie serait en danger. Les risques d'écroulement sont évidents et quasi permanents. Notons également que plusieurs écoles demeurent encore inaccessibles aux élèves car les routes ne sont pas encore rouvertes. L'inquiétude chez les parents est grande quant à une éventuelle année blanche pour leurs enfants. C'est dans ce contexte que le bureau de l'Unpef de la wilaya de Tizi Ouzou, dans une déclaration qu'il a rendue publique hier, menace de recourir à la grève dans les prochains jours.Le syndicat de l'éducation sort de sa réserve après avoir, dit-il, épuisé toutes les voies de recours possibles afin de redresser la situation précaire et intenable des enseignants contractuels. Aussi, à l'effet de situer les responsabilités, ces derniers appellent le directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou à une rencontre où seront posés tous les problèmes.
Dans la même déclaration, les représentants syndicaux déplorent le manque de volonté du directeur en question de s'asseoir à la table du dialogue en vue de trouver une issue à cette situation qui perdure depuis, affirment-ils, le mois de décembre de l'année passée. En effet, les représentants du personnel de l'éducation affirment que la situation financière est catastrophique. Les impayés répartis entre allocations familiales et arriérés ne sont, à cette heure, pas encore versés dans les comptes de ces derniers. Pis encore, au côté de ces problèmes, d'autres viennent se greffer comme la longue attente des enseignants stagiaires. Ceux-ci qui attendent depuis plusieurs années, ne voient pas venir les examens d'inspection afin de se voir titularisés. Ainsi donc, l'Unpef compte, par cette invitation au dialogue, mettre les pouvoirs publics devant leur responsabilité. Faute de quoi, avertit-il, des actions radicales seront prises et que chaque partie assume ses responsabilités.