Cinquième semaine consécutive de la grève cyclique à laquelle avait appelé le Cnapeste. Le conflit avec la tutelle s'enlise au moment où les élèves des trois paliers de l'éducation entament les compositions du premier trimestre. En plus de la grève prévue aujourd'hui et mercredi, le Cnapeste opte pour le boycott administratif en demandant aux enseignants de ne pas remettre les notes obtenues par les élèves à l'administration et de ne pas assister aux conseils des classes.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C'est l'impasse totale entre le ministère de l'Education et le Cnapeste. Pour la cinquième semaine consécutive, le syndicat appelle les enseignants des trois paliers à faire grève aujourd'hui et mercredi. Au-delà de la guerre des chiffres que se livrent les deux parties, c'est l'impact de ce débrayage qui interpelle, surtout que le syndicat a décidé de passer à la vitesse supérieure en optant pour le boycott administratif au moment où le premier trimestre tire à sa fin et que les élèves des trois paliers sont en pleines compositions. Quelles conséquences aura-t-il ' Par boycott administratif, le syndicat entend faire augmenter la pression sur l'administration puisqu'il demande à ses adhérents de ne pas remettre les copies des compositions à l'administration, de ne pas remplir les bulletins ni encore moins les documents relatifs à la progression des cours.
Les enseignants sont également invités à boycotter toutes les réunions organisées par l'administration, y compris les conseils des classes. Par ce boycott, le syndicat entend entraver plusieurs opérations que l'administration est censée entreprendre, notamment le versement des notes au niveau de la plateforme numérique, l'orientation des élèves du palier moyen vers le secondaire alors que l'absence de notes rendra impossible l'orientation des élèves de première année secondaire qui sont en tronc commun vers les différentes branches mais également l'établissement par les Directions de l'éducation des cartes pédagogiques. Quel impact sur les élèves ' Le syndicat rassure à ce sujet, expliquant que les élèves ne seront pas impactés puisqu'il est demandé aux enseignants de programmer les compositions en dehors des deux jours de grève, de procéder aux corrections des copies et de permettre aux élèves de prendre connaissance des notes qu'ils ont obtenues.
L'impact sur le taux d'avancement des cours est, quant à lui, indéniable, quel que soit le taux de suivi de la grève. Cette dernière dure sous la forme de deux jours renouvelables par semaine depuis début novembre sans que les deux parties arrivent à reprendre langue.
En dehors de la guerre des chiffres qu'ils se livrent à distance, le Cnapeste et le ministère de l'Education nationale ne se sont plus revus depuis la réunion qui a regroupé membres du syndicat et représentants du ministère de l'Education à la veille du premier mouvement de grève.
Une réunion qui avait duré dix heures et au terme de laquelle, le syndicat avait soumis le procès-verbal sanctionnant la rencontre aux membres de son conseil national qui avaient alors jugé les réponses de la tutelle en deçà des attentes.
Le Cnapeste avait soulevé des revendications relatives au pouvoir d'achat, à l'accès au logement, au dossier de la retraite et celui des œuvres sociales mais également celui de la médecine du travail et la prime de zone. Egalement évoquées, la levée des entraves à l'exercice syndical, la réduction du volume horaire et les tâches non pédagogiques des enseignants du cycle primaire.
N. I.
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Posté Le : 29/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Imès
Source : www.lesoirdalgerie.com